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Projets 2022

Le mécénat en 2022 :
la Théâtrothèque Gaston Baty à l'honneur

La signature des cinq premières conventions de mécénat de la Sorbonne Nouvelle s'est déroulée le 22 novembre 2022 sur le site de Nation. Cet événement a réuni autour de la table le Président de l'université et deux des mécènes ayant fait des dons en nature et financiers, accompagnés de Céline Hersant, responsable de la Théâtrothèque Gaston Baty - rattachée à l'Institut d'Etudes Théâtrales de l'UFR Arts et Médias.

Le projet d'ensemble de la Théâtrothèque Gaston Baty grâce au mécénat vise à doter la structure de nouvelles collections, accessibles en priorité aux chercheurs et aux étudiants, et prochainement au grand public. Le dépôt de ces nouveaux fonds permet de combler des lacunes dans le paysage documentaire de la TGB.

La Théâtrothèque Gaston Baty bénéficie sur le campus Nation d’un nouveau lieu et d’un espace en libre accès pour mettre ses collections à disposition directe des usagers. Cet espace, s’il permet de mettre en avant le patrimoine imprimé, peut également être investi par d’autres types de collections, plus atypiques. La Théâtrothèque, comme de nombreuses bibliothèques-musées en arts du spectacle, dispose en effet de nombreux ouvrages anciens et précieux, mais aussi d’artefacts et d’objets artistiques (estampes, bronzes, céramiques, curiosa, accessoires pour la pratique théâtrale…) qui nécessitent d’être mis en valeur pour être connus du public. 

Les étudiants et enseignants en pratique muséale de la Sorbonne Nouvelle peuvent d'ailleurs y trouver un terrain d’expérimentation, tout comme ceux qui travaillent en médiation culturelle.

Les premières mécènes de la Sorbonne Nouvelle

Gisèle Barret, mécène


Madame Barret obtient son doctorat ès Lettres, spécialité Pédagogie du théâtre, en 1969 à l'Université de Paris, puis elle soutient sa thèse d'État en Lettres et sciences humaines, spécialité “Pédagogie de l'expression dramatique”, en 1987, à  l'Université Sorbonne Nouvelle. 

Elle enseigne ensuite en tant que Professeure titulaire à l'Université de Montréal entre 1967 et 1998, à la Faculté des sciences de l'éducation, au Département de didactique. Ses domaines de spécialité sont l'enseignement secondaire et supérieur, la pédagogie audio-visuelle, la didactique des Arts (transdisciplinarité artistique). Elle est également rédactrice des premiers programmes et guides pédagogiques d'expression dramatique pour le ministère de l'Education du Gouvernement du Québec (1969-1973). En outre, Madame Barret a été Professeure associée et invitée à l'Institut d'Etudes Théâtrales de l'Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3 entre 1989 et 1998, à l'Université McGill de Montréal entre 1970 et 1974, ainsi que chercheuse invitée à la Sorbonne Nouvelle et au CNRS de Paris.

La croisée du théâtre et de l’éducation est le fil conducteur de toute la carrière de Professeure et de créatrice de Madame Barret. 

En réponse à une demande d'autobiographie de spectateur-acteur qui lui a été faite, Madame Barret souhaite créer, avec l’Université Sorbonne Nouvelle, un pôle de documentation et de recherche sur le théâtre-éducation en Europe, qui soit à la fois un lieu de documentation, de formation et de recherche à l’instar de ce qu’elle a créé au Canada, et la tête de pont d'un réseau d’alumni.
 

Le Fonds Gisèle Barret
Il s'agit d'une collection d'imprimés et d'œuvres sur le théâtre-éducation, qui fait de l'Université Sorbonne nouvelle un lieu rare de documentation, de formation et de recherche sur le théâtre-éducation en France.

Il se compose essentiellement d'archives personnelles :
  • documents relatifs à sa carrière
  • publications personnelles
  • correspondance
  • une somme documentaire de cartographie du théâtre-éducation en France
  • documents sur le théâtre-éducation en français, espagnol, anglais, portugais, italien, allemand, grec, polonais, catalan, etc.
  • des objets personnels, dont des marionnettes et des assiettes commémoratives.

Ce premier don a vocation à être complété par d’autres dépôts d’archives de professionnels ou de pédagogues, puis de dons financiers postérieurs.
Madame Barret a d'ores et déjà fait un don financier à l'Université Sorbonne Nouvelle, en complément de son premier don en nature, afin de développer le pôle de documentation et de recherche qui constitue le cœur de son projet avec la Théâtrothèque Gaston Baty.


Catherine Houard Crépineau, mécène


Madame Max-Houard est la fille adoptive de Jacques Crépineau, homme de radio, ancien directeur du théâtre de la Michodière et collectionneur, décédé en 2017. 

Jacques Crépineau a été l'un des derniers grands directeurs des théâtres privés parisiens. Il avait eu très tôt la passion du spectacle et avait commencé par donner de brillants articles, très informés, à différents journaux : Cinémonde, Paris Théâtre, Music-Hall. Critique dramatique à Dimanche Matin et Jours de Paris (1954-1958), il a également collaboré au journal Combat, puis au Quotidien de Paris, des années 70 aux années 90. Sa carrière dans le milieu théâtral l’a conduit à la Comédie Wagram dès 1954, puis à la Madeleine, aux Ambassadeurs, au Palais-Royal, aux Variétés, au Saint-Georges. Jacques Crépineau a également travaillé au Châtelet, à Mogador, aux Folies Bergère, au Casino de Paris. Il a publié de nombreux articles et des ouvrages sur la vie théâtrale parisienne. 

Jacques Crépineau a également animé de nombreuses émissions radiophoniques : “Vie parisienne” sur Radio Monte Carlo de 1958 à 1960, “Music-hall et opérettes” sur la radio Suisse Romande de 1976 à 1980. Il a coproduit les “Cinglés du Music-hall” sur France-Inter avec Jean-Christophe Averty et a été à l’initiative d’expositions remarquées, notamment sur Sarah Bernhardt et son temps à l'Espace Pierre Cardin en 1976. Il a pris la direction du Théâtre de La Michodière en 1981. 

Jacques Crépineau a assemblé une collection très importante de tableaux et objets d’art, d’archives, de monographies et autres pièces documentaires relative à l’histoire, à la vie nocturne parisienne, aux salles de théâtre et de music-hall, aux artistes du XIXe et du XXe siècle, à travers le monde. Une partie de sa collection a été cédée aux enchères, lors de deux ventes chez Ader en 2021, qui ont donné lieu à la publication de deux catalogues de vente.

Le Fonds Jacques Crépineau
Le fonds Jacques Crépineau est constitué d’une collection de :
  • 6 500 programmes de music-hall
  • correspondances d'artistes
  • livres anciens
  • diverses curiosités (album de photos d'artistes dédicacées, objets-souvenirs de soirs de premières, maquettes tridimensionnelles, etc.).

Agnès Pierron, mécène


Mme Agnès Pierron est linguiste, lexicographe et historienne du spectacle vivant. Docteur ès-lettres, ayant, en parallèle de ses études de lettres, reçu une formation de comédienne au conservatoire de Nancy, elle s’est impliquée dès le début des années 1980 dans le développement du Théâtre de la Criée, à Marseille, tout en publiant régulièrement dans des revues spécialisées comme L’Avant-scène, Le Journal de la Comédie-Française ou Théâtre-Public. 

Productrice à France Culture dans les années 1990, elle écrit pour le théâtre et poursuit ses recherches en faveur de la langue française. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, dont plusieurs dictionnaires sur la langue française et le théâtre : Le Grand Guignol. Le Théâtre des peurs de la Belle-Epoque (collection « Bouquins », Robert Laffont), Dictionnaire de la langue du théâtre (Le Robert), couronné par le Grand Prix de la Critique en 2003, Mots du cirque (Stock), Bouquin des mots du sexe (collection « Bouquins », Robert Laffont, 2015). 
En parallèle de ses recherches dédiées aux arts de la scène, aux « enfers » de la langue et aux « mauvais genres » de la littérature, elle a travaillé à de nombreux dictionnaires de citations, de proverbes, de dictons et d’expressions (parmi lesquels Le Bouquin des dictons, collection «Bouquins », Robert Laffont, 2013, et Après moi le déluge, éditions du CERF, 2014).

Le Fonds Agnès Pierron
Le fonds Agnès Pierron complète les fonds d’archives de type iconographique autour de la figure de Pierrot et d’Arlequin, du « théâtre d’épouvante » et du « Grand Guignol » :
  • images
  • gravures
  • affiches périodiques
  • monographies
  • curiosa, etc.
  • Le fonds documente les représentations du divertissement populaire depuis le 18e siècle, il rassemble ainsi également :
  • des objets d’art et du quotidien
  • un lot de marionnettes anciennes.

 

mise à jour le 7 février 2023


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