L’école doctorale 622 Sciences du langage, qui regroupe l'ED 132 de Paris Diderot, l’ED 268 de la Sorbonne nouvelle et les DR et doctorant.e.s linguistes de Paris Descartes est créée à partir de la rentrée 2019-2020.
Les universités de Paris Diderot et Paris Descartes fusionnant avec l’Institut de Physique du Globe pour former l’Université de Paris, l'ED Sciences du Langage sera, à partir de janvier, une ED inter-établissements associant la Sorbonne Nouvelle et l’Université de Paris. La direction est assurée par deux co-directrices, une pour chaque établissement : Ioana Chitoran (équipe Clilac-ARP, Université de Paris) et Claire Doquet (équipe Clesthia, Sorbonne Nouvelle).
Les 14 unités de recherche de l'ED 622 sont les suivantes :
L’équipe Clesthia Langue, Système, Discours regroupe une quarantaine d’enseignants-chercheurs en sciences du langage qui s’inscrivent principalement dans les domaines de la linguistique textuelle, de l’analyse du discours, de la sociolinguistique, de l’acquisition du langage et de la traductologie. Le laboratoire travaille à partir de données langagières attestées, orales ou écrites. Plusieurs corpus ont été produits au sein de Clesthia : le français parlé parisien des années 2000 (CFPP: Corpus du français parlé parisien), l’oral représenté (CDF: Corpus de dialogues en français) et l’écriture scolaire (EcriScol).
Quatre axes principaux permettent de rassembler les chercheurs autour de projets collectifs :
Le laboratoire Didactique des Langues, des Textes et des Cultures a été fondé en 2003. Il est lié au Master de Didactique des Langues de l’université Sorbonne Nouvelle et au diplôme de Doctorat de Didactique des Langues et des Cultures porté par l’Ecole Doctorale Sciences du Langage. Ce fonctionnement transversal et cette configuration bien ancrée, unique en France, permettent de proposer un parcours complet aux étudiants en didactique des langues et du FLES.
L’originalité et l’identité du Diltec ont toujours été soutenues à la fois par la diversité des appartenances disciplinaires des chercheurs tous didacticiens, rattachés à des disciplines différentes (linguistique, sociolinguistique, littérature, etc.) et par l’importance accordée à leur investissement dans le champ social et institutionnel de l’éducation (formation de formateurs et d’enseignants, institutions nationales et internationales, maisons d’édition, etc.). Si le français reste la langue centrale des études, elle est toujours envisagée, quelle que soit l’approche adoptée, dans son rapport aux autres langues.
Le DILTEC est composé de trois axes scientifiques :
Le Laboratoire de Phonétique et Phonologie est spécialisé dans la recherche et l’enseignement en phonétique, phonologie, et traitement automatique de la parole. Les travaux de recherche, qu'ils soient expérimentaux, théoriques ou appliqués, bénéficient de la synergie pluridisciplinaire entre enseignants, chercheurs, ingénieurs et étudiants et d'une plateforme expérimentale conséquente.
Les recherches s’organisent autour de six thématiques :
Axe principal : projet d'équipe Espaces transformés et transformants. Axes secondaires : (i) axes disciplinaires : littérature arabe et hébraïque moderne, littérature d'al-Andalus, histoire antique et médiévale : monde arabe et monde hébraïque, sociologie du monde arabe contemporain: questions de genre, villes, modernisation et processus de radicalisation, analyse du discours politique arabe contemporain ; (ii) axes transversaux : écritures et usage du passé. http://www.univ- paris3.fr/ceao
Le laboratoire « Langues et Civilisations à Tradition Orale » (LACITO) explore, depuis 1976, la diversité des cultures et des langues. Cette mission centrale comporte sa propre problématisation. Car parler de diversité, c’est se demander comment elle peut être décrite, évaluée, comparée à d’autres paramètres, c’est s’interroger sur les limites de cette diversité – et en creux, sur l’existence d’universaux du langage. C’est aussi s’intéresser aux causes de cette diversité – causes historiques, causes géographiques, causes sociales. Enfin, parler de diversité des cultures et des langues, c’est observer son érosion rapide, à mesure que la pression des grandes langues de communication sonne le glas des langues et cultures menacées.
Le travail du LACITO s’organise autour de trois axes principaux :
Une spécificité du laboratoire consiste à accueillir les recherches de terrain sans exclure a priori aucune aire linguistique et culturelle. Parmi les régions actuellement étudiées au sein de l’unité, on trouve : Europe, Afrique du Nord, Afrique sub-saharienne, Caucase et Moyen-Orient, Asie orientale, Mélanésie, Amérique du Nord et du Centre, et Indonésie-Papouasie-Nouvelle Guinée. Le financement des enquêtes de terrain des doctorants figure en bonne place parmi les priorités du laboratoire. Les doctorants sont encouragés à contribuer à la Collection Pangloss (https://lacito.vjf.cnrs.fr/pangloss/), archive ouverte de langues « rares ». Plus généralement, le laboratoire est actif dans le domaine du libre accès et de la Science ouverte.
Les recherches du Lattice portent sur la linguistique et sur le traitement automatique des langues, avec une interaction étroite et constante entre les deux.
Dans le domaine linguistique, les recherches portent plus spécifiquement sur les domaines du lexique, dans le courant des grammaires cognitives (constructions verbales de don et de réciprocité ; relation nom/verbe dans l’expression de l’existence et du mouvement) et du discours (en particulier les marqueurs de structuration du discours et les chaînes de coréférence, tant d’un point de vue descriptif que dans une perspective de modélisation). Par ailleurs le Lattice accorde une place majeure à l’étude du changement linguistique en général, et de l’évolution du français en particulier, plus spécifiquement dans les domaines syntaxique et sémantique.
Les travaux du Lattice portent sur le français tout en se situant dans une perspective contrastive.
Dans le domaine du TAL, la Lattice explore depuis plusieurs années les techniques neuronales, et a récemment mis l’accent sur l’analyse syntaxique. Pour les années à venir, les principaux enjeux sont:
Enfin le Lattice contribue à la construction de ressources enrichies (morpho‐syntaxiquement, syntaxiquement et sémantiquement), et est particulièrement investi dans le domaine des Humanités numériques.
L’UMR CeRLiS est un centre de recherche constitué majoritairement de sociologues issus de Paris Descartes et de la Sorbonne Nouvelle. Elle est composée de quatre équipes (Cultures, Médias, Sociabilités ; Éducation, Socialisation, Âges de la vie ; Famille, Individu, Liens ; Travail, Classes, Styles de vie) et de deux axes transversaux (Genre et Numérique). Centrée sur l’individu et les liens sociaux, analysés sous toutes leurs formes, l’UMR accueille deux linguistes statutaires, deux linguistes associés (post-doc) et une dizaine de doctorants de linguistique environ chaque année. Les linguistes qui y sont rattachés développent d’une part un travail d’analyse théorique en sociolinguistique et analyse de discours (en lien avec le département de Linguistic anthropology de l’université de Chicago), d’autre part, ils sont engagés dans une recherche collective autour de la circulation des discours et des pratiques langagières au sein des réseaux sociaux (dans le cadre de l’axe Numérique) selon une approche ethnographique complexe impliquant l’étude de la production, de la réception et des effets sociaux concrets des réseaux numériques dans les espaces domestiques (Bulgarie, Tunisie, France).
Le laboratoire Histoire des Théories Linguistiques est le lieu d’élaboration et de diffusion des recherches sur l’histoire des conceptions du langage et des langues. Il couvre de nombreuses aires culturelles et rassemble principalement des linguistes, spécialistes de langues variées, ainsi que des historiens et des philosophes.
Les axes de recherche de HTL, au nombre de trois, sont thématiquement articulés aux grandes problématiques que l’unité a contribué à faire émerger et à construire au cours des dernières années :
Les projets des CLILLAC-ARP reflètent une diversité d’approches et d’intérêts co-existants au sein de l’unité de recherche. Les projets de l’unité se regroupent autour du thème de la variation, sous plusieurs aspects : variation dans la parole spontanée, variation accentuelle, variation sociolinguistique, variation dans les genres
discursifs et les domaines de spécialité, dans les nouveaux modes de communication, aussi bien que les fonctions de la variation (cognitive, rhétorique, idéologique). Ce thème est poursuivi au sein des axes et sous axes suivants :
Axe 1 Sémantique, Discours, ParoleParole et diversité (interface entre phonétique et phonologie)
- Syntaxe et sémantique
- Discours et société
- Comparaison, contraste, variatio
Le LLF regroupe des chercheurs et enseignants-chercheurs travaillant sur tous les aspects de l’analyse linguistique (phonétique, phonologie, morphologie, syntaxe, sémantique, pragmatique, sociolinguistique). L’activité du laboratoire est organisée autour de trois convictions partagées. Premièrement, l’analyse formalisée des phénomènes linguistiques prend tout son sens quand elle est adossée à une base empirique. Deuxièmement, les phénomènes linguistiques se comprennent le plus souvent à l’interface des disciplines traditionnelles. Troisièmement, l’analyse du système cognitif du langage nécessite une appréciation large de la diversité linguistique.
La prise en compte de la diversité des langues et la complémentarité des approches méthodologiques s’articulent dans plusieurs axes de recherche :
- Linguistique expérimentale souligne l’importance croissante des méthodes empruntées à la psychologie expérimentale dans les recherches linguistiques, pour répondre à des questions sur l'acquisition ou le traitement en ligne des unités linguistiques, ainsi que sur la nature même de ces unités.
- Linguistique computationnelle se construit autour de la reconnaissance que les outils et méthodes informatiques issus du domaine spécialisé du TAL jouent un rôle central dans la recherche théorique et empirique en tant qu’instruments aptes à tester des hypothèses linguistiques.
- Linguistique descriptive et de terrain met en avant l’ouverture aux langues peu décrites et regroupe des recherches sur les variétés d’apprenants, les langues minorées de France (y compris la langue des signes française), les langues africaines, australiennes, asiatiques ou romanes, au service de la documentation, description et analyse des phénomènes de langue dans leur diversité.
- Dans le contexte de l’ancrage empirique, la réflexion sur la modélisation formelle et la comparaison entre différents formalismes reste au cœur de la recherche au laboratoire, dans l’axe Formalismes linguistiques.
L’EA EDA se définit comme un laboratoire de recherches en éducation et accueille principalement des enseignants-chercheurs en sciences de l’éducation et en sciences du langage. L’organisation thématique du contrat 2019-2023 participe d’une approche systémique des questions d’éducation – à travers les pratiques et les discours – réparties en quatre sous-systèmes : les acteurs (les institutions, les professionnels et leurs publics) ; les contenus (qui sont objet de la relation entre les acteurs, c'est-à-dire, en milieu scolaire, les savoirs, les curriculums et les ressources pour l’enseignement) ; les outils (les technologies éducatives et leurs usages) et les contextes (dans lesquels sont posées les questions éducatives, qu’ils soient culturels ou sociaux). Les linguistes engagés dans ce laboratoire s’inscrivent dans des recherches portant sur l’enseignement et l’apprentissage de la langue et plus largement du discours, en français (langue maternelle ou langue étrangère) et dans d’autres langues, et, d’autre part, dans des recherches en analyse du discours ou qui convoquent l’analyse de discours portant directement sur les savoirs et sur leur transmission, en contexte institutionnel, médiatique ou non-formel. Des recherches fondamentales en analyse du discours et, plus minoritairement, en syntaxe, sont par ailleurs menées par certains linguistes de l’unité.
Le CePeD est une unité mixte de recherche associant l’université Paris Descartes et l’Institut de recherche et développement (IRD). Les recherches de ce laboratoire portent principalement sur les pays dits du Sud, les relations entre ces pays ou les relations entre ces pays et les pays dits du Nord relativement à trois axes majeurs : 1) santé, vulnérabilité et genre ; 2) migrations, pouvoir et développement, 3) éducation et savoirs. Le Ceped développe une approche interdisciplinaire et travaille en partenariat avec des équipes de recherche «du Sud ». Les linguistes du laboratoire s’inscrivent dans ces grandes orientations en faisant dialoguer leur domaine de recherche avec la sociologie, l’anthropologie, la démographie, la géographie et les sciences politiques. Leurs travaux, relevant de la sociolinguistique, de l’anthropologie linguistique et de l’analyse du discours, concernent plus particulièrement la relation entre langage et espace ainsi que la (re)productions de normes, du pouvoir et des inégalités. Ils portent notamment sur des terrains plurilingues en France, en Amérique du Sud et au Sénégal, et concernent la diversité et la variabilité des pratiques langagières, des savoirs et des savoir-faire en relation avec les dynamiques de globalisation, d’urbanisation, les transformations écosystémiques et les mobilités des locuteurs. Développant des recherches collaboratives avec les membres de la société civile sur leurs différents terrains, les chercheures tentent également de rendre compte de l’intérêt des savoirs et savoir-faire non académiques pour des apprentissages diversifiés et pour la pleine participation des acteurs sociaux à la vie de la cité.
L’équipe PHILéPOL est constituée de philosophes, sociologues, anthropologues, et linguistes sémiologues. Dans son projet 2019-2023, PHILéPOL s’est donné pour tâche de contribuer à une nouvelle théorie critique de la société contemporaine, au prisme du discours.
La société démocratique contemporaine est en effet affectée par de multiples évolutions qui remettent en cause la promesse démocratique d’autonomie collective – on peut évoquer la dilution de la responsabilité politique, la marchandisation de toutes les sphères de l’agir humain, le repli identitaire, la remise en cause de l’égalité entre hommes et femmes, et bien d’autres encore – mais aussi par des revendications de renouvellement de la démocratie et d’implication plus directe des citoyens. Ce projet pour les cinq prochaines années s’intitule Discours du pouvoir et discours critiques parce que c’est dans l’ordre du discours que se tissent les rapports de pouvoir et leurs critiques. Les linguistes assument la responsabilité et s’impliquent dans le thème 3 : Conflits et différends, qui doit produire une réflexion théorique d’ensemble sur la sémiologie du conflit et de la critique sociale, à partir de divers corpus et en s’interrogeant en particulier sur les signes par lesquels le conflit social ou le différend idéologique s’articulent et sur le rôle du récit, des passions et des motifs récurrents dans la formulation du conflit.
mise à jour le 11 juin 2021