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le 5 avril 2011
Une brève présentation de votre association :
Tout est dans notre nom: L'Association Théâtrale des Étudiants de Paris 3, dite ATEP3, a pour but de réunir autour de projets artistiques des étudiants de tous horizons souhaitant s'exprimer dans un paysage associatif assez brumeux dans le Centre universitaire Censier.
L'association existe depuis une quinzaine d'années. Comment s'organise le "passage de relai" d'une année sur l'autre?
Cette transition se fait de façon progressive et assez naturelle. Tout commence par un contact. La façon la plus courante de nous rejoindre est de participer au festival À Contre Sens en tant que compagnie ou bénévole. Cet événement, l'un des points les plus forts et fédérateurs de l'association, nous permet une plus grande proximité et une collaboration plus concrète. Cependant, d'autres membres nous ont simplement contactés via notre site ou nos permanences occasionnelles dans le cadre du forum des associations par exemple. Au fil du temps, ces jeunes recrues se font une place au sein de l'association, guidées par les membres plus anciens qui partagent l'expérience qu'ils ont acquis de leurs prédécesseurs. Et ainsi de suite...
Votre dossier de présentation cite Ariane Mnouchkine, qui monta une troupe de théâtre universitaire à la Sorbonne en 1959. Dans quelle mesure l'ATEP3 s'inscrit-elle dans la lignée de son travail ?
Nous considérons que le travail d'Ariane Mnouchkine peut s'appréhender sous deux angles. D'un côté, son œuvre scénique soulevant des problématiques politiques et proposant des formes esthétiques fortes ne fait pas partie de notre façon d'agir: nous laissons chaque compagnie libre de ses propres choix artistiques et ne leurs donnons qu'un axe de réflexion. En son sein, tout est permis, toutes les libertés peuvent être prises. À contrario, nous nous situons comme ses héritiers dans un sens plus humain. En effet, elle fut la première à vouloir insuffler un mouvement théâtral à cette université. Nous nous inspirons de cette volonté et de sa conception du théâtre comme lieu d'échange, de solidarité et de partage pour mener notre association.
Pouvez-vous présenter plus précisément le festival « A Contre Sens » ?
Le festival À Contre Sens, anciennement nommé Fête théâtrale, a pour vocation depuis des années de réunir au sein de l'université différents projets artistiques auxquels nous souhaitons donner de la visibilité. Cette année, 9 compagnies nous ont particulièrement enthousiasmé et présenteront du 2 au 6 mai leurs créations autour du thème : Présence et Indifférence / Théâtre au Présent. Pas moins d'une vingtaine d'équipes nous avaient initialement soumis leurs projets. Ce résultat est assez encourageant au vu des exigences artistiques de l'association et du peu de visibilité.
Qu'avez-vous appris d'un point de vue professionnel en participant à ce projet?
Nous gérons tous les pôles inhérents à l'organisation d'un festival: administration, communication, relations presse et public, direction artistique... L'avis de chacun est pris en compte et les rôles sont répartis selon les intérêts de chacun. Le groupe fonctionne sur un principe d'émulation et les plus anciens guident les plus jeunes dans les différentes démarches. C'est une alchimie entre apprentissage autodidacte et transition de savoir qui, d'un point de vue professionnel, nous apporte les compétences de base en matière d'organisation et développe l'esprit d'initiative et la curiosité.
L'association ATEP3 mène aussi d'autres actions en dehors du festival...
Les autres projets sont encore en développement. Nous souhaitons mettre en place des soirées à thème réunissant enseignants, étudiants, chercheurs, compagnies et même professionnels autour des problématiques soulevées par le programme de l'Institut d'Études Théâtrales. En parallèle, un comité de lecture a déjà été amorcé. Ces rencontres visent à promouvoir de jeunes auteurs de la fac en donnant voix à leurs créations face à un public composé de jeunes metteurs en scène, acteurs, lecteurs afin de faire naître des envies de création. Ces textes pourront aussi être échangés avec les différents comités de lecture parisiens afin d'accroître la visibilité de ces jeunes talents. Enfin nous avons le projet de mettre en place un atelier de "pratique laboratoire", animé par des doctorants qui ont une démarche parallèle de recherche et de pratique. L'intérêt est de leur donner la possibilité d'effectuer ces pratiques théâtrales à l'intérieur de l'université ce qui permettrait aux étudiants des premiers cycles de s'y confronter.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants de la Sorbonne Nouvelle qui souhaiteraient participer à la vie culturelle de l'université?
Notre conseil serait simple: osez! L'engagement requiert un minimum d'effort et d'investissement personnel mais s'avère extrêmement enrichissant à tout point de vue. Alors n'hésitez plus: levez-vous de vos sièges et osez agir.
mise à jour le 27 avril 2011