Accueil >> Vie de campus >> Vie étudiante >> Portraits

Diplômés, Recherche

Portrait de Sandrine Graf

le 1 février 2019

Sandrine Graf est doctorante en Sciences du langage en CIFRE chez Neotopics, et vient de publier un article sur les tiers-lieux du Grand Paris dans un numéro des Cahiers de lexicologie.

Photo de Sandrine Graf
  • Sandrine, pouvez-vous vous présenter ? 

Je suis doctorante en Sciences du langage ; ma thèse est subventionnée par une agence de conseil en stratégie corporate éditoriales, Neotopics. Au-delà du doctorat, je participe régulièrement aux actions sociales de la Croix rouge pour les personnes sans abris et suis coordinatrice d’événements pour le festival Pint of Science. Celui-ci propose aux chercheur・euse・s de présenter leur travail au grand public dans un cadre informel. En Île-de-France, il se déroulera en mai prochain dans une trentaine de bars. 

  •  Quel est votre parcours universitaire ? 

Il est assez hétérogène — et hétéroclite. J’ai commencé à l’Université de Lausanne, d’où je suis originaire, en Langue et littérature médiévale. J’ai ensuite effectué un Erasmus à la Sorbonne nouvelle - Paris 3, où j’ai obtenu une Licence de Lettres Modernes, mineure littérature comparée. Passionnée par les Sciences du langage pendant mon année Erasmus, je me suis lancée dans le Master à l’ILPGA. À l’issue de celui-ci, et après un stage de six mois en tant que chargée de communication, j’ai fait un Master d’Info-Comm, qui me semblait nécessaire pour faire valoir mon profil dans ce milieu professionnel. Ont suivi deux ans au service communication d’une ONG, avant de revenir à la recherche pour faire une thèse. 

  • Vous êtes actuellement en thèse CIFRE. Pouvez-vous nous parler de votre sujet de thèse et des modalités d'une thèse CIFRE ?

Le dispositif CIFRE — Convention Industrielle de Formation par la Recherche en Entreprise — est une sorte de doctorat appliqué. Le (ou la) doctorant・e est embauché・e par une entreprise pour y effectuer sa thèse sur un sujet qui contribue au développement stratégique et socio-économique de l’entreprise. C’est un merveilleux outil pour encourager les partenariats public-privé et pour promouvoir le doctorat.

Pour ma part, je travaille donc depuis 2017 pour Neotopics. Fondée par Catherine Malaval, docteur en histoire, l’agence propose une démarche de conseil stratégique atypique qui puise dans des univers de savoirs variés : les métiers de la communication, l’histoire, la sémiotique, l’écriture journalistique, la sociologie. Ma mission de recherche consiste à élaborer des outils d’analyse et de production des récits d’entreprise.

  • Quel bénéfice en retirez-vous ?

Ils sont nombreux ! Côté recherche, c’est une opportunité de travailler sur ce qui motive les textes, leurs processus de production, leur évaluation ; j’ai accès aux métadiscours, pour étudier la manière dont est mise en mots une pensée. L’exercice de vulgarisation est également particulièrement riche car il permet de confronter la théorie aux besoins du terrain et de questionner les concepts.

Sur le plan pratique, la CIFRE est un « plus » important pour le CV, puisqu’elle offre une formation métier. Elle me permet de ne pas couper avec la pratique professionnelle que j’avais déjà acquise. Enfin, il m’apparaissait impensable de faire une thèse sans lui donner une utilité sociale, une application pratique et concrète. 

  • Vous venez de publier un article sur les tiers-lieux du Grand Paris dans un numéro des Cahiers de lexicologie. Pouvez-vous nous le présenter ? (et peut-être l'histoire de son écriture) 

Le tiers-lieu est emblématique des nouveaux usages qui se développent en ville et chez Neotopics, nous avons beaucoup travaillé sur ces modèles de mixité, puisque nombre de nos clients sont investis dans la fabrique urbaine (constructeurs, promoteurs immobiliers ou de service). Quand les Cahiers de lexicologie ont lancé un appel à contribution sur la relation entre néologie et noms propres, nous avons souhaité partager nos analyses sur ce sujet.

Dans l’article que j’ai proposé, je développe le concept de signalétique, introduit par M. Bernard Bosredon, de Paris 3, à la lumière des métadiscours que j’ai glanés sur le terrain et du jugement linguistique qui en découle. L’exercice a été exigeant : le comité de lecture challenge chaque version, chaque idée, jusqu’à ce que l’article convienne. J’ai beaucoup appris à cette occasion, qui m’a aussi amenée à me poser de nouvelles questions pour ma thèse.

  • Quels sont vos projets d'après thèse ?

Oh là là, c’est loin ! Pour le moment, j’aime ce que je fais : j’aime la recherche, j’aime les missions que nous avons à Neotopics. Le scénario idéal serait de continuer mon parcours dans ce passionnant milieu professionnel, tout en contribuant à la recherche quand j’en aurai l’occasion. Mais je reste ouverte aux suggestions que la vie amènera sur son chemin…

 

Type :
Portrait
Contact :
Frida Fofana - aide au développement du réseau Alumni en Service Civique

mise à jour le 28 mars 2019


Â