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Passant rue de la Clef

La poésie sur les lieux - 2016


Rue de la Clef
Julia Saint-Martin 

Si c’est d’une rue ordinaire dont il faut faire le portrait.

Brassée de courants d’airs, on la dévale d’un trait.

Pluie battante, aux portes closes.

Ruelle où il ne se passe pas grand chose.

Rue de la Clef ou comment attraper

Le syndrome mélancolique du gris collé sur les murs

D’un Paris qui murmure

 


 

Rue de la Clef
Manon Rey

Sur la route de celui que je trouverai

Par mes deux yeux je peux voir

Je vois droite

Je vois gauche

Au centre de moi, je sens une différence

Mon centre à moi c'est ma clairvoyance

Mon flaire guide ma vue

Ma droite a senti la fleur tandis que ma gauche explorait la poubelle

Comme chaque chose est à sa place

Je ne pus qu'apercevoir en la rue de la clef

Qu'un grand trait tiré par l'architecte limitant nos espoirs de paix

Comme l'homme qui n'a rien voit ce qu'il voudrait

Comme l'homme qui a tout voit ce qu'il en a été

Comme un aperçu de souffrance au travers d'une fenêtre

Grande Métropole de Paris!

Qui offre aux plus malheureux ces présents de béton

Comme l'air manque en cette rue de la Clef

Seul le courant d'air d'une porte entrouverte fait signe de vie

Dans cette rue résidentielle

Les raccourcis ne sont jamais bons

Le paysan te dira qu'il ne faut pas marcher dans ces blés

Le montagnard te dira de faire attention aux routes qui ne sont pas tracées

Le marin te dira " Attention aux eaux noires"

Moi je dirai attention au raccourci de la clef

Il perd nos âmes de ces contrastes et de son vide.

Je ne trouverai pas celui que je cherche avec une clef.

 


 

Rue de la Clef
Manon Rey

Sur la route de celui que je trouverai

Par mes deux yeux je peux voir

Je vois droite

Je vois gauche

Au centre de moi, je sens une différence

Mon centre à moi c'est ma clairvoyance

Mon flaire guide ma vue

Ma droite a senti la fleur tandis que ma gauche explorait la poubelle

Comme chaque chose est à sa place

Je ne pus qu'apercevoir en la rue de la clef

Qu'un grand trait tiré par l'architecte limitant nos espoirs de paix

Comme l'homme qui n'a rien voit se qu'il voudrait

Comme l'homme qui a tout voit se qu'il en a été

Comme un aperçu de souffrance au travers d'une fenêtre

Grande Métropole de Paris!

Qui offre aux plus malheureux ces présents de béton

Comme l'air manque en cette rue de la Clef

Seul le courant d'air d'une porte entrouverte fait signe de vie

Dans cette rue résidentielle

Les raccourcis ne sont jamais bons

Le paysan te dira qu'il ne faut pas marcher dans ces blés

Le montagnard te dira de faire attention aux routes qui ne sont pas tracées

Le marin te dira " Attention aux eaux noires"

Moi je dirai attention au raccourci de la clef

Il perd nos âmes de ces contrastes et de son vide.

Je ne trouverai pas celui que je cherche avec une clef.

 


 

« Poésie de La Clef »
Auguste Djagouri

En remontant la pente, trois branches s'offrirent à moi

Censier, Mirbel, La Clef, toutes avaient de belles voies

Mais c'est celle de mon cœur que je dû suivre

Pour connaître celle qui me permettrait de poursuivre

La Clef, pour te grimper, il faut savoir s'accrocher


À ces constructions où s'établirent les Hommes du siècle dernier

À ton voisin l'ermite, devenu reclus après


Avoir officié dans l'accueil de détenus

Et je ne sais pas si ces jeunes qui s'ancrent chez toi font tache

Mais ils me donnent bien envie de trouver de l'or dans toutes ces crasses

Laissées dehors, le Nez


Dans les affaires des autres pour me réchauffer

 


 

Rue de la Clef
Laly Wehbe

Fenêtres aux reflets vides donnant sur des vues vides

Quoique ; une plante verte, tendue pointée jaillit

- Qui est-ce encore ?

Hauts balcons ouvragés


Auxquels se suspendent d'autres plantes – grasses cette fois

Menaçantes dégoulinantes


S'apprêtant à cambrioler les pavés.

Crachats mégots et empreintes
de ceux qui ont marché dans la pluie
et laissent sur le sol leurs traces pleines de ciel

Au travers d'une vitre opaque


Le visage mort d'une tête à coiffer

Philosophies d'Orient et d'Occident

Battent au vent

Antivol n'accrochant à une barrière qu'un peu de vide

Panier rose, sapin, matelas à langer


A la rue.

Morceaux de vie jetés dehors, épuisés.

Population hétéroclite

J'écris en marchant

-Mal.

 


 

Rue de la Clef
Julia Saint-Martin

Si c’est d’une rue ordinaire dont il faut faire le portrait.

Brassée de courants d’airs, on la dévale d’un trait.

Pluie battante, aux portes closes.

Ruelle où il ne se passe pas grand-chose.

Rue de la Clef ou comment attraper

Le syndrome mélancolique du gris collé sur les murs

D’un Paris qui murmure

 


 

Rue de la Clef
Mina Castellatta

On y entraperçoit un corbeau sur une branche

Face aux pigeons qui eux préfèrent la végétation des bâtiments parisiens

Peut être que voler est la solution,

Le croassement incessant de l'animal attaché à son arbre humain

Me suit, à côté du sapin.

Des tags peuplent le mur

Le soleil,

Les motos et les voitures détonnent, les poubelles aussi

Mes camarades parlent.

Rue de la Clef, malgré tout je n'y vois que les oiseaux

Et peut-être aussi les lycéens

Je pense au chemin parcouru.

La rue Puits de l'ermite nous traverse mais,

Face à la solitude, l'art est la clef.

 


 

Rue de la Clef
Célia Safer

La rue de la Clef,


Y habiter ?

Ça jamais.


Ni eux, ni moi.


Mais quoi ?


En rêvez-vous de ce trousseau de ferraille carillonnant ? Consternant.


Les murs braillent : « GAZ À TOUS LES ÉTAGES »...

 Invisible substance. Inodore, Incolore.


C’est le crime parfait que vous cherchez, alors ?


Ce n’est qu’un leurre.


Seul votre banquier sera asphyxié.


Préférez engraisser les petits hommes bleu :


Choisissez l’électricité de France.


Franche est l’électricité


Avec un « e » aigu comme en portent les clés

Indifférentes à l’arrogance des con-
sonnes de fer


Au caractère


Obtus.

 


 

Rue de la Clef
Joanna Spagnoli 

Un après-midi pluvieux de janvier. Une odeur de cigarette, un couple

Qui marche le vent dans les cheveux.

Les hauts bâtiments dressés comme des monstres à fenêtres.

Pourquoi y a-t-il si peu de fleurs sur les balcons ?

Amenant l'agréable écoulement du rire de jeunes étudiants,

Université - vie de fraternité - 

Pendant que les temples, les montagnes et les océans s'offrent aux heures de silence :

Voici l'exemple d'une rue ordinaire.

 


 

Rue de la Clef
Ilham Duduch 

À la recherche d’une clé, tu erres sans fin.                                          

 Ton corps s’affaiblit et ta détermination s’efface.                           

 Seul dans le noir, le désespoir t’enlace,                                              

Et les yeux clos, tu t’arrêtes enfin.

« Non ! N’abandonne pas !                                                          

 Ouvre les yeux et avance d’un pas ! »                                      

Cette voix résonne,                                                                              

Mais les yeux clos, tu ne vois personne.

Alors tes paupières s’écartent enfin,                                                     

Et un pied devant l’autre, tu fais le premier pas vers la fin.

Un soleil violent chasse les ombres,                                                

Et aveuglé par sa lumière,                                                                

Tu lèves les yeux au ciel,                                                                     

 Et un sourire aux lèvres,                                                                     

Tu trouves enfin ce que tu n’as cessé de chercher : Te voici Rue de la Clef.

Tu arpentes ses pavés,                                                                         

 Tu traverses ses multiples allées.

Au milieu d’innombrables croisements,                                                

Tu es entouré de vieux bâtiments.

Voitures, bus et motos :                                                                      

Leur symphonie sonne faux,                                                                  

 Et tu réalises bien qu’elle ne s’arrêtera pas de sitôt.

Dr.Michonneau, La Taverne, Labor-Archi, Plénitude, Ecole privée... Autant de noms que de portes fermées,                                                

Tu comprends alors qu’elles n’ont qu’une clé,                                   

 Et elle se trouve Rue de la Clef.

 


 

Rue de la Clef
Ninon Cantaloube

Jardin de fer forgé

A l’ombre des portes cochères

Ou au soleil des balcons

Les murs susurrent

La pierre se souvient

Le rire des angelots de grès

Est désormais couvert par celui des adolescents braillards

Qu’une école crache sur le trottoir souillé

Un blockhaus cinématographique

A percé le cœur de la rue

La roche s’érode

Les persiennes s’écaillent 

 


 

Rue de la Clef
Julia de Reyke

Arpenter une rue en pente

Non loin du métro Censier 

En sens unique

À l’angle de la rue Larrey, un garçon au blouson noir

Dissipe dans l’air des volutes de fumée

En sens unique

Sous le soleil du mois de janvier

Un sapin abandonné, une barre d’immeubles délabrés

La cigarette tombe sur le bitume

Fume encore

Notons bien qu’au numéro huit,

A l’angle du puits de l’ermite

GAZ A TOUS LES ETAGES

 


 

Rue de la Clef
Sakina B.  

Affiche tombée du ciel,

Bleu coupé du jaune

Philosophie d'Orient et d'Occident

Collée là, sur un pilori blanc

Amour, sagesse, découverte, émerveillement

Philosophie comme cheminement

Mur fissuré, usé, trempé par le temps

école privée ou laboratoire?

Claude Bernard

Et quelque part-là

Voiture mal stationnée

empêche l'accès à tous ces mots dessinés

"Préalable, travaux, ambiances, assistances"

Laboratoire d'architecture           

Jeune homme au visage inquiet

Regard vide, ses clés égarées

Certains se regardent

D'autres s'égarent...

 


 

La rue de la Clef
Martin Pinatel 

Z'avez du feu s'il vous plait

J'suis là j'compte les trous sur le muret

Sans abri rue de la clef

Ironisent ils dans leur café

Y'a rien à voir

Y'a rien à faire

Même les trottoirs

Portent le deuil de l'hiver

En sapin nu sans cellophane

Qui ne prêche

Que c'que l'on gâche

Mes os gèlent

Autant qu'il fane

 


 

Rue de la Clef
L. J.

 

Dévalée à perdre la vue


L'Est et l'Ouest calfeutrés


Le vert trébuche au coin de la rue

L'archetier répare-t-il l'amer laissé?

Des lierres de couleurs chaudes,


Des roseaux de pinceaux roses


Un corps dans la silhouette du jour


Les hommes s'enferment pour s'enfuir

Se cachent pour le plaisir

 


 

Rue de la Clef
Ines Khemira
 
Au croisement : un cinéma
Calme et peu de passants
«Philosophie d'Orient et d'Occident»,
Mille et un lieux en quelques pas.

mise à jour le 30 juin 2017


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