La poésie sur les lieux - 2016
Si c’est d’une rue ordinaire dont il faut faire le portrait.
Brassée de courants d’airs, on la dévale d’un trait.
Pluie battante, aux portes closes.
Ruelle où il ne se passe pas grand chose.
Rue de la Clef ou comment attraper
Le syndrome mélancolique du gris collé sur les murs
D’un Paris qui murmure
Rue de la Clef
Sur la route de celui que je trouverai
Par mes deux yeux je peux voir
Je vois droite
Je vois gauche
Au centre de moi, je sens une différence
Mon centre à moi c'est ma clairvoyance
Mon flaire guide ma vue
Ma droite a senti la fleur tandis que ma gauche explorait la poubelle
Comme chaque chose est à sa place
Je ne pus qu'apercevoir en la rue de la clef
Qu'un grand trait tiré par l'architecte limitant nos espoirs de paix
Comme l'homme qui n'a rien voit ce qu'il voudrait
Comme l'homme qui a tout voit ce qu'il en a été
Comme un aperçu de souffrance au travers d'une fenêtre
Grande Métropole de Paris!
Qui offre aux plus malheureux ces présents de béton
Comme l'air manque en cette rue de la Clef
Seul le courant d'air d'une porte entrouverte fait signe de vie
Dans cette rue résidentielle
Les raccourcis ne sont jamais bons
Le paysan te dira qu'il ne faut pas marcher dans ces blés
Le montagnard te dira de faire attention aux routes qui ne sont pas tracées
Le marin te dira " Attention aux eaux noires"
Moi je dirai attention au raccourci de la clef
Il perd nos âmes de ces contrastes et de son vide.
Je ne trouverai pas celui que je cherche avec une clef.
Sur la route de celui que je trouverai
Par mes deux yeux je peux voir
Je vois droite
Je vois gauche
Au centre de moi, je sens une différence
Mon centre à moi c'est ma clairvoyance
Mon flaire guide ma vue
Ma droite a senti la fleur tandis que ma gauche explorait la poubelle
Comme chaque chose est à sa place
Je ne pus qu'apercevoir en la rue de la clef
Qu'un grand trait tiré par l'architecte limitant nos espoirs de paix
Comme l'homme qui n'a rien voit se qu'il voudrait
Comme l'homme qui a tout voit se qu'il en a été
Comme un aperçu de souffrance au travers d'une fenêtre
Grande Métropole de Paris!
Qui offre aux plus malheureux ces présents de béton
Comme l'air manque en cette rue de la Clef
Seul le courant d'air d'une porte entrouverte fait signe de vie
Dans cette rue résidentielle
Les raccourcis ne sont jamais bons
Le paysan te dira qu'il ne faut pas marcher dans ces blés
Le montagnard te dira de faire attention aux routes qui ne sont pas tracées
Le marin te dira " Attention aux eaux noires"
Moi je dirai attention au raccourci de la clef
Il perd nos âmes de ces contrastes et de son vide.
Je ne trouverai pas celui que je cherche avec une clef.
« Poésie de La Clef »
En remontant la pente, trois branches s'offrirent à moi
Censier, Mirbel, La Clef, toutes avaient de belles voies
Mais c'est celle de mon cœur que je dû suivre
Pour connaître celle qui me permettrait de poursuivre
La Clef, pour te grimper, il faut savoir s'accrocher
À ces constructions où s'établirent les Hommes du siècle dernier
À ton voisin l'ermite, devenu reclus après
Avoir officié dans l'accueil de détenus
Et je ne sais pas si ces jeunes qui s'ancrent chez toi font tache
Mais ils me donnent bien envie de trouver de l'or dans toutes ces crasses
Laissées dehors, le Nez
Dans les affaires des autres pour me réchauffer
Rue de la Clef
Fenêtres aux reflets vides donnant sur des vues vides
Quoique ; une plante verte, tendue pointée jaillit
- Qui est-ce encore ?
Hauts balcons ouvragés
Auxquels se suspendent d'autres plantes – grasses cette fois
Menaçantes dégoulinantes
S'apprêtant à cambrioler les pavés.
Crachats mégots et empreintes de ceux qui ont marché dans la pluie et laissent sur le sol leurs traces pleines de ciel
Au travers d'une vitre opaque
Le visage mort d'une tête à coiffer
Philosophies d'Orient et d'Occident
Battent au vent
Antivol n'accrochant à une barrière qu'un peu de vide
Panier rose, sapin, matelas à langer
A la rue.
Morceaux de vie jetés dehors, épuisés.
Population hétéroclite
J'écris en marchant
-Mal.
Rue de la Clef
Si c’est d’une rue ordinaire dont il faut faire le portrait.
Brassée de courants d’airs, on la dévale d’un trait.
Pluie battante, aux portes closes.
Ruelle où il ne se passe pas grand-chose.
Rue de la Clef ou comment attraper
Le syndrome mélancolique du gris collé sur les murs
D’un Paris qui murmure
Rue de la Clef
On y entraperçoit un corbeau sur une branche
Face aux pigeons qui eux préfèrent la végétation des bâtiments parisiens
Peut être que voler est la solution,
Le croassement incessant de l'animal attaché à son arbre humain
Me suit, à côté du sapin.
Des tags peuplent le mur
Le soleil,
Les motos et les voitures détonnent, les poubelles aussi
Mes camarades parlent.
Rue de la Clef, malgré tout je n'y vois que les oiseaux
Et peut-être aussi les lycéens
Je pense au chemin parcouru.
La rue Puits de l'ermite nous traverse mais,
Face à la solitude, l'art est la clef.
Rue de la Clef
La rue de la Clef,
Y habiter ?
Ça jamais.
Ni eux, ni moi.
Mais quoi ?
En rêvez-vous de ce trousseau de ferraille carillonnant ? Consternant.
Les murs braillent : « GAZ À TOUS LES ÉTAGES »...
Invisible substance. Inodore, Incolore.
C’est le crime parfait que vous cherchez, alors ?
Ce n’est qu’un leurre.
Seul votre banquier sera asphyxié.
Préférez engraisser les petits hommes bleu :
Choisissez l’électricité de France.
Franche est l’électricité
Avec un « e » aigu comme en portent les clés
Indifférentes à l’arrogance des con- sonnes de fer
Au caractère
Obtus.
Rue de la Clef
Un après-midi pluvieux de janvier. Une odeur de cigarette, un couple
Qui marche le vent dans les cheveux.
Les hauts bâtiments dressés comme des monstres à fenêtres.
Pourquoi y a-t-il si peu de fleurs sur les balcons ?
Amenant l'agréable écoulement du rire de jeunes étudiants,
Université - vie de fraternité -
Pendant que les temples, les montagnes et les océans s'offrent aux heures de silence :
Voici l'exemple d'une rue ordinaire.
Rue de la Clef
À la recherche d’une clé, tu erres sans fin.
Ton corps s’affaiblit et ta détermination s’efface.
Seul dans le noir, le désespoir t’enlace,
Et les yeux clos, tu t’arrêtes enfin.
« Non ! N’abandonne pas !
Ouvre les yeux et avance d’un pas ! »
Cette voix résonne,
Mais les yeux clos, tu ne vois personne.
Alors tes paupières s’écartent enfin,
Et un pied devant l’autre, tu fais le premier pas vers la fin.
Un soleil violent chasse les ombres,
Et aveuglé par sa lumière,
Tu lèves les yeux au ciel,
Et un sourire aux lèvres,
Tu trouves enfin ce que tu n’as cessé de chercher : Te voici Rue de la Clef.
Tu arpentes ses pavés,
Tu traverses ses multiples allées.
Au milieu d’innombrables croisements,
Tu es entouré de vieux bâtiments.
Voitures, bus et motos :
Leur symphonie sonne faux,
Et tu réalises bien qu’elle ne s’arrêtera pas de sitôt.
Dr.Michonneau, La Taverne, Labor-Archi, Plénitude, Ecole privée... Autant de noms que de portes fermées,
Tu comprends alors qu’elles n’ont qu’une clé,
Et elle se trouve Rue de la Clef.
Rue de la Clef
Jardin de fer forgé
A l’ombre des portes cochères
Ou au soleil des balcons
Les murs susurrent
La pierre se souvient
Le rire des angelots de grès
Est désormais couvert par celui des adolescents braillards
Qu’une école crache sur le trottoir souillé
Un blockhaus cinématographique
A percé le cœur de la rue
La roche s’érode
Les persiennes s’écaillent
Rue de la Clef
Arpenter une rue en pente
Non loin du métro Censier
En sens unique
À l’angle de la rue Larrey, un garçon au blouson noir
Dissipe dans l’air des volutes de fumée
En sens unique
Sous le soleil du mois de janvier
Un sapin abandonné, une barre d’immeubles délabrés
La cigarette tombe sur le bitume
Fume encore
Notons bien qu’au numéro huit,
A l’angle du puits de l’ermite
GAZ A TOUS LES ETAGES
Rue de la Clef
Affiche tombée du ciel,
Bleu coupé du jaune
Philosophie d'Orient et d'Occident
Collée là, sur un pilori blanc
Amour, sagesse, découverte, émerveillement
Philosophie comme cheminement
Mur fissuré, usé, trempé par le temps
école privée ou laboratoire?
Claude Bernard
Et quelque part-là
Voiture mal stationnée
empêche l'accès à tous ces mots dessinés
"Préalable, travaux, ambiances, assistances"
Laboratoire d'architecture
Jeune homme au visage inquiet
Regard vide, ses clés égarées
Certains se regardent
D'autres s'égarent...
La rue de la Clef
Martin Pinatel
Z'avez du feu s'il vous plait
J'suis là j'compte les trous sur le muret
Sans abri rue de la clef
Ironisent ils dans leur café
Y'a rien à voir
Y'a rien à faire
Même les trottoirs
Portent le deuil de l'hiver
En sapin nu sans cellophane
Qui ne prêche
Que c'que l'on gâche
Mes os gèlent
Autant qu'il fane
Rue de la Clef
Dévalée à perdre la vue
L'Est et l'Ouest calfeutrés
Le vert trébuche au coin de la rue
L'archetier répare-t-il l'amer laissé?
Des lierres de couleurs chaudes,
Des roseaux de pinceaux roses
Un corps dans la silhouette du jour
Les hommes s'enferment pour s'enfuir
Se cachent pour le plaisir
Rue de la Clef
mise à jour le 30 juin 2017