Accueil >> Recherche >> Actualités >> Colloques - journées d'études

Recherche

Modernismes en langue portugaise : dialogues et contrastes

du 3 octobre 2022 au 4 octobre 2022
 

Affiche 2.png
Organisation :

  • CREPAL

Présentation : 
 
En 2022, le Brésil célèbre le centenaire de la Semaine d’art moderne (Semana de Arte Moderna) qui s’est déroulée du 13 au 17 février 1922 au Teatro Municipal de São Paulo – un événement conventionnellement établi comme le principal jalon de l’avènement du modernisme dans le pays. De multiples couches de signification et même des mouvements culturels dans différents domaines en ont fait le phare le plus emblématique pour réfléchir à l’indépendance du Brésil dans les domaines de la langue, de la littérature, de la musique, des arts, de la pensée et des manières de sentir, d’agir et d’« être brésilien », en général. D’autres fronts que ceux de la simple politique collaborent donc à cette réflexion, et la coïncidence de l’événement symbolique « Semaine de 22 » avec la célébration du centenaire de l’indépendance politique du pays, survenue en 1822, n’est pas fortuite.

Ce grand référentiel de la culture brésilienne était ainsi consolidé dans un cadre intellectuel délimité par la question de l’indépendance nationale – qui se déployait dans le paradigme de l’État-nation. Dans ce cas, un État-nation dont la pensée et la culture se percevaient comme devant s’éloigner du Portugal et de l’Europe en général – bien qu’à travers une certaine médiation française –, et qui cherchait, en même temps, à se réconcilier avec ses « sources
populaires » et l’oralité, en resignifiant ses relations avec le passé/présent/futur amérindien et afro-brésilien.
Cependant, que signifierait ce modernisme si nous ne le mettions en relation avec d’autres modernismes qui ont émergé dans d’autres pays lusophones à différents moments de la première moitié du XXe siècle, non seulement en développant les pistes laissées par les auteurs qui ont déjà abordé le sujet, mais aussi en réexaminant les positions relatives de ces pays dans un monde dont les pôles hégémoniques étaient de plus en plus orientés vers le Nord anglo-saxon ? Quelles sont leurs réverbérations et leurs dialogues possibles ? Les binômes indépendance/dépendance, autonomie/hétéronomie et culture nationale/mouvement international peuvent-ils être considérés comme faisant partie des dilemmes auxquels ont été confrontés, d’une certaine manière, les intellectuels et artistes modernistes de ces différents pays ? Dans quelle mesure ? Quelles circulations herméneutiques ou passerelles entre idées et modèles esthétiques pourraient ainsi être
entrevues ?
En bref : dans quelle mesure les dilemmes du modernisme brésilien peuvent-ils être considérés comme présents dans les modernismes du Portugal, de l’Angola, du Mozambique et d’autres pays de la colonisation portugaise ? Est-il pertinent de proposer l’émergence de différents modernismes, d’une « modernité plurielle », comme axe d’un rapprochement comparatif pour comprendre les diverses manières de vivre les marges et les périphéries d’un monde marqué par l’existence de quelques pôles dominants et de vastes régions dominées ?
 
En partant de ces considérations, nous invitons les participants à proposer des communications sur les sujets suivants :
- Médiations françaises, croisements
- Le modernisme au Brésil et au Portugal
- Genre et érotisme dans les modernismes en langue portugaise
- Diffusion et permanences du modernisme brésilien
- Le Brésil en Afrique, l'Afrique au Brésil


Programme :

[PDF - 917 Ko]
 

Type :
Colloque / Journée d'étude
Lieu(x) :
Maison de la Recherche

de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

4 rue des Irlandais
Paris 75005

 

Partenaires :
 

mise à jour le 10 octobre 2022


Â