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Mélancolyre : Lire et penser la mélancolie romantique

du 16 décembre 2010 au 17 décembre 2010

En hommage à Christian La Cassagnère

Colloque

Lieu : ENS Ulm, 45 rue d'Ulm - Salle Dussane, Amphi Rataud
Organisateur : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, ENS, Paris VII
Contacts : marc.poree@univ-paris3.fr 

Présentation :


Honorer Christian La Cassagnère, tout en donnant la mélancolie à lire/lyre, tel est l'objectif commun aux organisateurs du Colloque qui regroupent des enseignants-chercheurs de la Sorbonne Nouvelle, de l'ENS (Ulm) et de l'Université Denis Diderot (Paris VII). 
Dans leur esprit, la modalité épidictique est première : célébration d'une carrière de romanticiste hors pair, celle de notre collègue Christian La Cassagnère, et éloge d'une pensée critique puisée aux sources de la psychanalyse et de la linguistique, qui fait de lui un poéticien à nul autre pareil.
Vient ensuite le versant épistémocritique du Colloque, avec l'« anatomie » de la mélancolie romantique, l'analyse et la dissection, par les sciences humaines comme par la poésie, de cette pathologie mentale, quasi végétative, qu'on se risquera à renommer ici « plante pensi(ti)ve », en songeant à la « Sensitive Plant » de Shelley. Loin cependant d'abattre ou de « dé-jecter », l'humeur mélancolique, impactant corps et âmes, organismes et corps social, physiologie et psychisme, ne cesse de donner à penser.
Idéalement, ces deux volets devraient, sinon se conjuguer à tout prix, du moins se croiser - comme ils ne cessent de le faire sous la plume de Christian La Cassagnère, dont le dernier ouvrage en date, une magistrale biographie de John Keats, intitulée Les terres perdues (éditions Aden, 2009), pose d'emblée un diagnostic, celui d'une écriture endeuillée, marquée au sceau de la séparation d'avec le premier et unique objet d'amour et trempée dans l'encre la plus voluptueusement mélancolique qui soit.

Pour ce qui est de l'éloge, il est inutile d'en fixer la direction ou d'en borner l'extension : l' « exercice d'admiration » ne se commande pas, il s'éprouve et se ressent dans l'illimité d'une reconnaissance, fût-elle gagnée par l'« Anxiété de l'influence » chère à Harold Bloom. Le romanticisme, en France, s'est longtemps identifié à Christian La Cassagnère, fondateur, à Clermont-Ferrand, du Centre du Romantisme anglais, et son empreinte vive n'est pas près de s'effacer. A l'heure où la SERA prend son essor sous l'impulsion de son Président, Jean-Marie Fournier, nous serons nombreux à vouloir rendre à Christian La Cassagnère un peu de ce que nous lui devons, à titre personnel et amical, mais également institutionnel et « disciplinaire ».

S'agissant de la mélancolie, le cadrage se veut le plus « ouvert » possible. Centré prioritairement sur le romantisme anglais, mais incluant les pré-romantisme et post-romantisme, le corpus entend se prêter à l'exploration aussi trans-disciplinaire que possible des différents champs du savoir romantique (pour parler comme Georges Gusdorf) : on mentionnera, de manière non exhaustive, la médecine (son discours et sa pratique), les sciences humaines, y compris l'économie, l'histoire, la philosophie, l'histoire de l'art (théorie et pratique, là encore), la musique, la littérature (poésie, roman, essai), etc. 


Type :
Colloque / Journée d'étude

mise à jour le 13 décembre 2010


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