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MATISSE / Immersion dans Henri Matisse, comme un roman (Léa JACQUIER)

Compte rendu (janvier 2021)

Notice

Henri Matisse, La Tristesse du roi (1952)
Papiers gouachés, découpés, marouflés sur toile
292 x 386 cm

Source de l'image

Henri Matisse est né le 31 décembre 1869 à Cateau-Cambrésis. Il est considéré comme le chef de file du fauvisme, qui voit le jour au Salon d’automne de 1905. Le nom de ce mouvement a été inventé par le critique d’art Louis Vauxcelles dans une formule dépréciative à propos de Matisse, Manguin, Marquet, Camoin, Vlaminck et Derain, «au milieu de l’orgie de tons purs: Donatello chez les fauves», qui sont réunis dans la salle VII du Salon. Les «fauves» utilisent des couleurs pures dans le but d’exalter toutes les couleurs et de créer de la lumière.

Matisse a aussi eu une phase divisionniste, qui consiste à peindre en pointillés, et s’inspira parfois du cubisme, comme il l’explique dans La Grande Revue en 1908. Tout au long de sa vie, il écrit sur l’art dans des journaux. Aujourd’hui, un recueil des écrits sur l’art de Matisse a été constitué par Dominique Fourcade sous le titre Ecrits et Propos sur l’art (Paris, Hermann, 2009). Matisse y explique que sa quête absolue est celle de l’expression: «La composition est l’art d’arranger de manière décorative les divers éléments dont le peintre dispose pour exprimer ses sentiments», (La Grande Revue, t.52, le 25 décembre 1908). Il tombe gravement malade en 1941, et est obligé de rester alité pendant des semaines, ce qui le force à changer de méthode de création, et à renouveler son art. C’est le début des gouaches découpées: dès 1943, il découpe dans la couleur même, inaugurant une vraie révolution artistique par cette technique. À la fin de sa vie, en 1948, Matisse commence ce qu’il nommera «l’aboutissement de toute une vie» (France- Illustration, Noël 1951): la chapelle de Vence. Il tombe à nouveau malade en 1950 et guérit miraculeusement. Il avait demandé quatre ans aux médecins, pour finir son œuvre. Il meurt en 1954.
Aujourd’hui, Matisse est connu comme le maître de la lumière.

La critique qui suit rend compte de l’exposition numérique Henri Matisse, comme une roman organisée par le Centre Pompidou. J’ai écrit ces pages en m’appuyant sur des œuvres que je n’ai malheureusement pas pu voir en vrai. Notez aussi que je ne parle pas de toutes les œuvres qui sont présentées dans l’exposition numérique.

 

Compte rendu (janvier 2021)

Ailleurs.

C’est là que je souhaite atterrir quand je vais au musée. Pourtant je ne quitte jamais vraiment le sol que je foule. Et si l’ailleurs était à portée de clic? Si ailleurs, on pouvait y être en ouvrant simplement une nouvelle fenêtre? Alice des temps modernes, je veux traverser l’écran et en briser le mur de verre.

 «Henri Matisse, comme un roman».

J’en rêve depuis des semaines. Enfin, aujourd’hui, je mets la vidéo de la visite dite «exclusive» en marche. Aurélie Verdier, commissaire de l’exposition, rompt le silence. À force de voir et de revoir la vidéo de la visite, sa voix m’est maintenant familière. Je peux anticiper ses mots et expressions. Elle accompagne nécessairement mes visites de l’exposition.

Je vous conseille de voir une première fois la vidéo avec le son, vous verrez l’exposition à travers les yeux d’Aurélie Verdier, puis de la rejouer sans le son – afin de vous approprier la visite. Vous pourrez alors écouter les couleurs à la place – ou la musique si les couleurs restent muettes. Il est préférable que la musique n’ait pas de paroles – les Nocturnes de Chopin sont, selon moi, particulièrement adaptées à l’exposition. Avec les mélodies, vous pourrez visiter Matisse comme un roman. La musique colorie parfois le tableau à sa façon. Selon le compositeur, l’impression ne sera pas la même: on se rend compte du pouvoir de la musique sur la vue. Plus le support médiatique sera large, mieux sera votre expérience de la visite. Ordinateur ou écran plat seront les plus à mêmes de capter votre regard et de vous transporter ailleurs.

Douze minutes pour une exposition d’une heure au moins, c’est très court, je vous l’accorde. Seules les œuvres emblématiques sont filmées. Qu’à cela ne tienne: expérience nouvelle rime avec sensations nouvelles. Évidemment, la matérialité des œuvres va être difficile à saisir mais là encore, on peut ruser. Il faut saisir chaque opportunité pour apercevoir même les œuvres sur lesquelles la caméra ne s’attarde pas et tenter de reconstruire ainsi de biais toute l’exposition. Il suffit de regarder… « et mon imagination fait le reste », comme le disait Diderot devant les tableaux de son temps (Salon de 1767).

Alors, au-delà du clic, trop rapide, imaginons-nous monter les escalators du Centre Pompidou, qui donnent à voir Paris. Laissons-nous porter au départ, et monter l’excitation tandis que nous grimpons les marches deux par deux, pour arriver en haut plus vite. Là-haut, la récompense nous attend. Quel que soit le jour, quel que soit le temps, on est toujours transi devant la majesté de Paris. Le sourire aux lèvres, dirigeons-nous vers la file d’attente de l’exposition.

La visite débute. Elle s’ouvre sur La Tristesse du roi (1952). Gouache découpée pour le moins énigmatique. Au fur et à mesure qu’Aurélie Verdier avance, l’œuvre révèle sa genèse et les découpes deviennent plus visibles. Derrière l’écran, je projette mes pensées librement dans les tableaux.

C’est ensuite La Liseuse (1894) qui est présentée, pour débuter un parcours qui se veut chronologique. Lui succède Le Serf (1900-1903). La caméra s’approche de la sculpture et tourne autour d’elle avant de s’éloigner. Elle nous fait convoiter la figure sculptée juste un moment puis s’en va, pour nous amener sans tarder vers Luxe, calme et volupté (1905), l’œuvre laboratoire de Matisse, sa dernière œuvre divisionniste. Les couleurs sont majestueuses. J’entre dans le tableau avec la caméra. Je regarde les femmes et j’ai envie d’être à leurs côtés. Alors je ferme les yeux et je reconstruis le tableau autour de moi. Je vois en pointillés. Les reflets du soleil couchant sur l’eau laissent des traces de jaune oranger. Là-bas, je suis bien. Je suis ailleurs. Je peux sentir le souffle chaud de l’été sur ma peau, et le clapotis de l’eau à mes pieds. Je suis bien, je suis au cœur d’une utopie qui m’apaise. J’hésite à parler aux femmes sur la rive, puis je me ravise. Je ne veux rompre l’harmonie du tableau où tons et figures se reposent en irriguant la lumière en chacun de nous.

Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

chantait Baudelaire en évoquant ce tableau par anticipation.

L’intérieur à Collioure, aussi nommé La Sieste (1905), présente un intérieur ouvrant au dehors par une fenêtre et un balcon. Les couleurs engagent à la rêverie et appellent aux sensations des regardeurs, selon le mot de Marcel Duchamp. Les tons oscillent entre les baies d’été et les ondulations de l’eau. Ce tableau me rappelle l’Adriatique et les cassis que je partageais enfant avec ma sœur, pendant les vacances. Il évoque le temps de l’insouciance et du bonheur facile. Le tableau est plus petit que ce que je l’imaginais, mais il est assez grand pour contenir tous mes rêves et exister en moi.

Arrêt sur image.

L’avantage du format vidéo, c’est de pouvoir mettre en pause, revenir en arrière et accélérer. Voici Le Grand bois de 1906 que j’aime particulièrement. Cette femme est un mystère qui me pousse à la regarder infiniment. Les traits noirs qui sont tracés autour d’elle semblent ouvrir un portail vers une autre dimension. Le contraste fort entre la partie supérieure et la partie inférieure du tableau me frappe. Coupez le tableau en deux au milieu de sa longueur. La femme sera coupée en deux. Des pieds à sa taille, il y a peu de noir. En revanche, dans la partie supérieure, du sein à l’extrémité des cheveux, le dessin est très sombre – plein de traits. De ce contraste naît la lumière.

            Vient ensuite La Gitane (1905), qui a fait grand bruit lors de sa première exposition. Les couleurs pures et les nombreux verts, alliés à la forme inhabituelle du visage, poussent les critiques à définir La Gitane comme l’image de l’horreur. On voit les reliefs de la peinture. Les couches de couleurs sont toujours visibles, le rendu n’est pas lisse comme sur la peinture de sa fille par exemple. Marguerite, la peinture de la fille de Matisse, est peinte en 1907. Zoom sur le visage; les yeux et la bouche sont mis en valeur. C’est le premier tableau de Matisse qui oscille entre le dessin et la peinture.

L’Intérieur aux Aubergines (1911) est bien plus grand que ce que je pensais. A vrai dire, il est immense: ses dimensions font presque trois fois celles d’Aurélie Verdier! Il y a plusieurs zooms sur l’œuvre tant elle est grande. Mais la caméra est capricieuse, elle nous montre seulement ce qu’elle veut et n’explore pas toutes les parties du tableau – pas celles où je veux aller.

Il se peut qu’au beau milieu de la visite, la vidéo coupe par manque de connexion internet… Nous sommes toujours à la merci des aléas de la technologie. C’est l’occasion d’une pause non désirée – comme il peut d’ailleurs y en avoir aussi au musée, lorsqu’il y a affluence. Au moins, derrière l’écran, il n’y a pas de problème pour rester aussi longtemps qu’on le veut devant un tableau, et il n’y a surtout pas le problème de ces gens plus grands qui se mettent devant nous et nous bloquent la vue.

Les Dos sont exposés devant les fenêtres. Une vue magnifique se profile ainsi derrière eux. Ils ont été réalisés en 1909, 1913, 1917 et 1930, et sont donc représentatifs de l’évolution artistique de Matisse. Puisque la matérialité ne compte pas derrière l’écran, je peux m’imaginer à côté des Dos, aussi grande qu’eux. Je peux me lever de mon canapé et me placer à côté des Dos s’ils sont projetés en grand. Je peux devenir un Dos. Je m’imagine me déstructurer progressivement, jusqu’à ce qu’il ne reste que l’essentiel et que je devienne roche, immobile, toute corporalité. 

Je pense à l’odeur du marbre, à la sensation de froid qu’il peut dégager dans les églises. Puis je m’interroge: est-ce du marbre? Non, bien sûr que non. En un clic, je sais maintenant que les Dos ont été réalisés en bronze à la cire perdue. Les sculptures semblent lisses et dures, mais on distingue aussi des petits creux par endroits. C’est comme si on pouvait y voir les marques du temps et du travail de Matisse, qui ne sont visibles que de près. Les Dos sont sculptés dans le bronze, qui a l’aspect d’un mur. Ainsi, les Dos ressortent du mur tout en y étant figés.

1909: Réalisme. Charnel. Matière.

Ce dos évoque le style de Rodin, il est très réaliste. On ne voit que la chair. On pense à la Madone.

1913: Lignes et ondulations.

C’est la synthèse du premier Dos, Matisse ne garde que l’essentiel. On se trouve face à une femme plus actuelle. Elle fait moins penser aux représentations picturales des femmes.

1917: Déstructuration. Vision acérée.

On dirait que la sculpture est figée dans plusieurs poses. Par exemple, sous le bras levé, les muscles sont saillants – comme si le bras bougeait. Cette pose qui ressemble à un mouvement, ainsi que les formes géométriques qui représentent le corps de la femme rappellent le cubisme. Le dos ressemble à un carré, les bras à des rectangles et les fesses à des ronds. Un nouveau motif apparaît, celui de la queue de cheval, qui semble se confondre avec la colonne vertébrale. On ne sait pas bien s’il s’agit de l’un ou de l’autre ou des deux. Cette confusion vient de sa forme très droite et située au milieu du dos.

1930: Épuration. Corps et tête. Calme.

Le corps ressort d’une traite, il n’y a pas de fioritures. La tête est toujours posée sur le bras levé, mais sans mouvement. Les cheveux tombent encore au milieu du dos, mais il y a moins de confusion puisqu’il y a peu de formes. Cette dernière sculpture dégage une sensation de calme. Or, Matisse souhaitait précisément susciter un apaisement chez les «regardeurs», comme il l’expliquait: «ce que je rêve, c’est un art d’équilibre, de pureté, de tranquillité, sans sujet inquiétant ou préoccupant, qui soit, pour tout travailleur cérébral, pour l’homme d’affaires aussi bien que pour l’artiste des lettres, par exemple, un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d’analogue à un bon fauteuil qui le délasse de ses fatigues physiques» (Henri Matisse, La Grande Revue, t. 52, le 25 décembre 1908).

Avec la vue sur Paris derrière, cette série de Dos est très poétique. On peut s’imaginer que les sculptures voient à travers leur mur et contemplent Paris toute la journée. En ce moment, avec le confinement, elles doivent être très calmes, personne ne les dérange, elles peuvent admirer Paris autant qu’elles le souhaitent. 

Nouveau décor.
Blouse Romaine (1940) entre en scène. C’est le retour du dessin d’enfant dont parlait Picasso en découvrant Marguerite.
Zoom avant.
Descente verticale.
Contemplation.

Retour à une vue d’ensemble pour repartir en focalisation de plus belle et cette fois, montée verticale. Est-ce une nouvelle forme de métalepse? Après tout, le regardeur est bien dans le tableau quand il le visite virtuellement. Pause. Ces cheveux sont intrigants. La peinture y a été grattée pour obtenir cet effet. Le regard et la bouche captivent.

Mme Verdier continue sa route. Derrière elle j’aperçois d’autres tableaux et dessins, qui ne seront pas filmés de près. C’est dans ces moments-là qu’on voit que l’exposition est aérée, que les œuvres ne s’entassent pas les unes sur les autres. J’entrevois des formes et des couleurs, j’essaye de scruter les œuvres qui restent dans l’ombre, mais je ne pourrai pas m’en rapprocher.

Intérieur rouge, nature morte sur table bleue (1947).

Les mouvements de la caméra révèlent des couleurs aux tons changeants selon la lumière. Parfois, je sens bien que les couleurs qui s’affichent à l’écran ne sont pas les bonnes. Mais je me force à les imaginer autrement.

Et j’essaye de me remémorer l’odeur des musées.
L’odeur des vernis.
L’odeur des peintures à l’huile.
L’odeur des cadres.
L’odeur du neuf.
L’odeur du vieux.
Les odeurs appellent souvent les souvenirs. Est-ce qu’on peut récréer un musée chez soi avec ces odeurs? N’y manquerait-il pas les gens? Est-ce qu’ils ne font pas partie du musée, les gens ? Ces personnes anonymes qui, comme nous, contemplent.
Les gens qui parfois sont agaçants.
Les gens qui parfois nous empêchent de voir.
Les gens qui parfois nous bousculent.
Ces gens là, on ne les voit pas à l’écran.

Pourtant, peut-être que c’est ça le futur de l’art: être exposé à l’écran, sans personne devant, sans personne derrière, sans bruit, sans rien. Laisser les regardeurs imaginer la matérialité des œuvres, voir les couleurs changer à l’écran selon la luminosité. Peut-être que bientôt, aller au musée, ce sera ouvrir son ordinateur, ou plus petit encore, son téléphone. Imaginez une nouvelle forme d’exposition, filmée par de grands réalisateurs, sur une musique originale, composée spécialement pour l’exposition. La caméra ondulerait entre les allées, tel un serpent qui cherche la sortie. Elle pourrait s’arrêter devant chaque œuvre, la musique aurait tantôt des mouvements calmes, tantôt de grandes emportées lyriques afin d’appuyer les œuvres. Une nouvelle forme d’art est ici dans un état encore embryonnaire: le musée à l’écran. Cette forme d’art est presque complète: la vue et l’ouïe y sont mobilisées. Il ne reste plus qu’à mettre des diffuseurs d’odeurs chez soi ou dans les cinémas pour ajouter l’odorat. Le seul sens mis hors jeu serait le toucher, mais après tout, même dans une vraie visite, n’est-il pas interdit de toucher les œuvres?

Toutefois, faut-il toucher les œuvres pour les sentir? Quand je suis réellement au musée, je ne suis pas séparé de la matérialité des œuvres par la barrière invisible de l’écran. Le musée à l’écran, cette nouvelle forme d’art, éliminerait donc ce qui a été le fondement même de l’art depuis son avènement: la matérialité des œuvres. Mais l’art plastique n’est pas la seule forme d’art à devenir immatérielle aujourd’hui; la littérature, avec les livres numériques, subit la même transformation. Avons-nous donc besoin de matérialité pour apprécier l’art et le retranscrire? La critique d’art échoue à transformer le visuel (et le matériel) en mots, peut-être aura-t-elle plus de chances avec un art immatériel? Le silence qu’impose l’image  trouvera peut-être sa voix sans matérialité.

L’expérience de l’art est-elle finalement plus sensorielle quand elle est immatérielle? J’ai pratiqué un jeu mental pour imaginer le tableau face à moi. Comme quand face au tableau, on s’imagine entrer dans l’image. On essaye de tâter la chair représentée, de sentir un parfum ou la pluie, d’entendre un rire ou le bruit d’une chaussure dans des feuilles mortes, ou encore de sentir la brûlure du soleil. Redonner vie à l’œuvre par l’imagination, plus que de lui redonner sa matérialité, permet de l’animer. Car après tout le regardeur, disait Marcel Duchamp, est aussi actif que le créateur d’art: «Ce sont les regardeurs qui font les tableaux» (dans Georges Charbonnier, Entretiens avec Marcel Duchamp [réalisés en 1960], Marseille, éditions André Dimanche, 1994).

Une chose est sûre, l’art et la culture sont essentiels. Fermer les musées, c’est fermer les rêves. Fermer les musées, c’est fermer la porte aux imaginaires qui nourrissent l’humanité. Sans art, que sommes-nous? Des coquilles vides sans couleurs?

L’exposition virtuelle Henri Matisse, comme un roman, m’évoque gaieté, plage au soleil et ratatouille. Oui, j’avais l’odeur de la ratatouille en tête pendant la visite virtuelle. Mais pas de n’importe quelle ratatouille. De celle qu’on mange l’été. De celle qui est mangée froide, après une journée de nage et de soleil, à Collioure, sur le balcon qui surplombe la volupté de la plage. Aussi, plus que tout, c’est calme et apaisée que je suis «ressortie» de mon immersion. Parce que ces souvenirs sont bien pour moi «un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d’analogue à un bon fauteuil qui le délasse de ses fatigues physiques», comme le voulait Matisse.

 



Henri Matisse, Le Grand Bois (1906)
Gravure sur bois, 47.3 x 38.1 cm, Kunsthalle Mannheim
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Dos (Nu de dos, premier état, deuxième état, troisième état et quatrième état)
(1909, 1913, 1917 et 1930)
Bronze à la cire perdue
Paris, Centre Pompidou
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Henri Matisse, Intérieur à Collioure (La Sieste), 1905
Huile sur toile, 60 x 73 cm
Merzbacher Kunststiftung
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Ressources

  • Charbonnier Georges, Entretiens avec Marcel Duchamp [réalisés en 1960], Marseille, éditions André Dimanche, 1994, p. 11-12, 81-82, 88-89.
  • Duchamp Marcel et Cabanne Pierre, Ingenieur du temps perdu, Paris, Belfond, 1998.
  • Henri Matisse et Fourcade Dominique, Écrits et propos sur l’art, Paris, Hermann, 2014.
  • France- Illustration, Noël 1951.
  • Matisse Henri, La Grande Revue, t. 52, 25 décembre 1908.
  • Centre Pompidou, Visite exclusive de l’exposition Matisse | Centre Pompidou
  • Centre Pompidou
  • Matisse voyageur, en quête de lumière, film de Raphaël Millet, 2020.
  • Tahiti, la mus polynésienne de Matisse, reportage d'Arte, 2019.
  • Henri Matisse, film de François Campaux, 1946.
  • Podcast « Matisse comme un roman »

mise à jour le 9 février 2021


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