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le 24 mars 2015
Magali Le Naour-Saby, ancienne étudiante de la Sorbonne Nouvelle apparaît pour la première fois à l'écran dans le film Indésirables de Philippe Barassat, en salle à partir du 18 mars 2015. Redécouvrez son portrait réalisé en octobre 2013.
J’ai commencé le théâtre à l’âge de huit ans, malheureusement j’ai arrêté pendant une très longue période pour des raisons de santé. J’avais toujours ce désir ardent de pouvoir reprendre et d’enrichir ma pratique théâtrale et chorégraphique avec la théorie, qui pour moi, est indispensable. Le choix de la Sorbonne Nouvelle était donc une évidence et l’opportunité espérée depuis tant d’années.
Je pense que j’avais besoin d’explorer un langage, un vocabulaire qui, pour moi, n’était pas familier. À partir de cette expérimentation, plusieurs interrogations personnelles ont également nourri ma réflexion. Qu’est-ce qu’un corps différent ? Qu’est-ce que la normalité ?
Qu’est-ce que le désir ? Peut-on encore être une femme désirable avec un corps différent ?
Le fauteuil roulant peut être lui aussi intéressant à utiliser mais comme un outil scénique au service de la création. Nous avons tellement à nous enrichir des différences. C’est pourquoi, il me semble intéressant que ces questions intimes, parfois taboues, puissent être abordées à travers la danse, le théâtre, la photographie ou même le cinéma.
Ma pratique de la danse contemporaine, du théâtre ainsi que mes réflexions ont porté leurs fruits puisque je viens de terminer en mai dernier la chorégraphie d’une pièce qui s’intitule Regardez-Moi ! (mise en scène par Ruth Benarroch). Théâtre-Documentaire d’après les témoignages de femmes vivant la différence.
D’autre part, nous attendons la sortie prochaine du long métrage Les Dépravés du réalisateur Philippe Barassat dans lequel j’ai eu l’immense honneur d’avoir un rôle au côté de l’acteur Jérémie Elkaïm. C’est un film qui me tient beaucoup à cœur puisqu’il aborde un sujet délicat mais important : l’assistanat sexuel aux personnes handicapées. Nous avons tous le droit à la liberté d’aimer. Ce film aborde cela avec sensibilité et intelligence.
Je poursuis également mon petit chemin artistique puisque je viens d’être engagée au sein d’un projet chorégraphique international.
En parallèle, je rejoins, également la compagnie de la chorégraphe Nieke Swennen à Oostende.
Je n’ai pas de conseil à donner. Je reprendrai simplement la citation de la navigatrice française Maud Fontenoy « Ne laissez personne vous dire que c’est impossible. »
mise à jour le 24 mars 2015