Séminaire doctoral de
Yinde Zhang
La littérature chinoise, victime d’une marginalisation durable, réclame une intégration immédiate à la littérature mondiale. En dépit de la légitimité de la revendication, l’idée sous-jacente d’une contre-histoire pâtit néanmoins de présupposés idéologiques et d’une vision décontextualisée, expliquant la polarisation entre repli nationaliste et ambitions expansionnistes, entre sacralisation patrimoniale et prétention à l’universalité. Un travail de recontextualisation s’impose, incitant à s’interroger sur les rapports entre le national et le mondial, sur les lieux de leurs articulations avérés ou potentiels, non plus en termes de dichotomies, mais de confrontations, échanges, entrecroisements. On se propose ainsi de revisiter l’inscription de mondialités dans la littérature nationale, sans négliger la résistance à la vernacularisation ni l’ouverture du local. Le processus de déterritorialisation sera examiné en parallèle, eu égard au développement d’un cosmopolitisme qui ne cesse de déplacer les frontières politiques et linguistiques en instaurant de nouvelles connectivités avec le monde.