Organisation : Elise Jouhannet (LIRA, Sorbonne Nouvelle), Hugo Bernard (HAR, Université de Nanterre), Davia Lagos (HAR, Université de Nanterre)

Le laboratoire HAR (Histoire des Arts et des Représentations, Université de Nanterre) et le LIRA (Laboratoire International de Recherche en Art, Sorbonne Nouvelle) co-organisent ce colloque afin de questionner la notion de liquide dans les arts et la philosophie. Il s’agira d’interroger les différents usages des liquides dans la matière même des œuvres et leur réalisation, ainsi que les nombreuses représentations des liquides dans différents médiums (cinéma, peinture, photographie, littérature, musique, performance…). En parallèle, on interrogera l’impact de la notion de liquide sur les imaginaires notamment lorsqu’elle est employée comme métaphore de la pensée, du social (tel le concept de « société liquide » de Zygmunt Bauman) et du politique (comme l’hydroféministe Astrida Neimanis qui envisage l’eau sur un plan intersectionnel).

Ces deux journées seront l’occasion d’étudier comment un art, une image, un son, un texte ou une pensée peuvent être ou devenir liquides. Comment s’exprime le caractère liquide d’une œuvre ? Sous quelle forme l’œuvre manifeste-t-elle des propriétés liquides ? Comment les liquides deviennent-ils un sujet artistique ou objet d’inspiration philosophique ? Comment se font-ils outils, médiums ou supports des œuvres et de la pensée ? Comment produire une œuvre d’art liquide ? Quels sont les usages politiques (écologiques, féministes, décoloniaux) des liquides ? Comment le liquide participe-t-il à la construction ou à la destruction de l’œuvre d’art ? Existe-t-il une histoire de la notion de liquide dans les arts en lien avec une histoire liquide des idées ?

Ce colloque sera l’occasion de faire dialoguer chercheur·euse·s et artistes dans une perspective interdisciplinaire. Il mettra aussi en lumière des recherches au sein des deux universités qui s’inscrivent dans la continuité de recherches très contemporaines en esthétique s’intéressant à la matérialité des œuvres, les humanités « bleues », l’écologie et les enjeux décoloniaux.