Les images de l'affrontement regroupent en ce titre, à la fois thématique et structural, des interrogations ou des hypothèses concernant,d'abord, les images de la cruauté, du heurt, des contrastes, de la chute,ensuite celles, éminemment troubles ou violentes, issues de la  jalousie. Conçue comme " folie furieuse" entre amants, amoureux, sœurs et frères, enfants et parents, etc. mais aussi à la façon de ces persiennes ou stores vénitiens qu'un Alain Robbe-Grillet a su utiliser dans leurs convergences sémantiques avec cette souffrance pathétique, la jalousie doit peut-être, aujourd'hui, inscrire en son sein un pluriel ! Les jalousies ouvrent droit donc non seulement sur les images de l'affrontement, mais aussi sur celles de la cruauté et sur celles de la chute. Toutefois ces dernières passions laissent entendre que les représentations de la cruauté autant que celles de la chute, si elles apparaissent liées à quelque " affrontement " (externe ou intime)n'ont pas toujours besoin de la jalousie pour affirmer leur puissance d'effraction à même l'iconique et le textuel. Les images de glissement, voire de chute semblent, ainsi, dès Giacometti prédominer en peinture, comme elles organisent, depuis Montaigne jusqu'à H. Michaux et V. Novarina, chez Poe, Kafka, E. Jelinek ou T. Bernhard l'ordre de certains discours et s'érigent entropes littéraires. Quant aux manifestations filmiques de cruautés  diverses, elles se glissent avec la perfidie favorisée par les intervalles de ces persiennes coulissantes, habiles à méduser le regard, à paralyser la pensée et à déclencher les émois les plus insatiables et mortifères (cf. Blue Velvet de Lynch ou Le Décalogue 2 de Kieslowski). Ces représentations d'une intensité cruelle, soutenues par un sadisme réfléchi, sont également au fondement de l'œuvre cinématographique de Michael Haneke qui sera présent lors de la table ronde organisée autour de ses films.