Colloque international

Organisateur(s) : UMR 7171 - Chantal ZABUS et David COAD

Contact(s) : 06 85 82 33 52 - czabus@hotmail.com, coad@neuf.fr






Le très célèbre énoncé de Simone de Beauvoir-On ne naît pas femme; on le devient- prend une tout autre tournure lorsque la question de l'identité sexuelle du « on » est posée et que le changement de sexe est désormais réalisable.  Ce déplacement du genre (gender) donne lieu à de nouveaux modes narratifs (genres) tels les récits autobiographiques de transsexuel(les)de l'Américaine Christine Jorgensen (1974) à la Française Bernadette Lacoste (2003) ou au Français Ludwig Trovato (2003, 2007). Ces nouvelles autobiographies mais aussi romans et films laissent entrevoir non seulement des sexualités-en-devenir mais également de nouvelles identités et subjectivités qui vont davantage compliquer la différence sexuelle et la répartition sociale des rôles masculins et féminins. Le colloque explore le phénomène "trans"-transgenre et transsexualisme- dont la chirurgie est actuellement de plus en plus perfomante, opératoire, et psychologiquement stabilisante par rapport au cas tristement célèbre de Herculine Barbin dite Alexina B., dont l'autobiographie fut annotée par Michel Foucault. Le colloque remet aussi en question l'intégration du transgenre au sein de la mouvance outre-atlantique « queer, » héritière théorique du poststructuralisme, ainsi que sa fonction de maillon au sein d'une chaîne de minorités sexuelles de plus en plus longue (Lesbian-Gay-Bisexual-Transgender-Queer & Friends). Le colloque réunit critiques littéraires, théoriciens, artistes, médecins, avocats, et activistes venant d'Europe (France, Angleterre, Allemagne), des Etats-Unis, et de l'Afrique du Sud pour faire l'état des lieux du transgenre mais aussi pour en complexifier la nature par l'appartenance raciale, la classe sociale,  l'ethnicité,  le désir, l'épiderme nomade, et la notion même de "corps."