La cohérence discursive à l'épreuve: traduction et homogénéisation
du 12 octobre 2012 au 13 octobre 2012
Colloque international
Lieu : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, centre Censier, Salle Las Vergnas,13 rue de Santeuil, Paris 5e Organisatrices : Christine Raguet & Pascale Sardin EA 4398 - Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone (PRISMES) Contact : c.raguet@univ-paris3.fr Programme [PDF - 378 Ko]
Recréer l’équilibre d’un texte littéraire en traduction suppose de prendre en compte l’ensemble de l’espace discursif et de se poser la question de l’homogénéisation qui accompagne tout processus traductif. Qu’advient-il notamment des textes qui reposent sur un principe d’éclatement, de pluralité ou de rupture ? La traduction accentue-t-elle ou au contraire amoindrit-elle ces effets stylistiques et narratologiques ? Que peut-on dire de l’approche hétérogénéisante prônée par Lawrence Venuti laquelle viserait à réduire l’ethnocentrisme du processus traductif ? D’un point de vue linguistique, on pourra ainsi évoquer la question des contacts de langues, dans les situations de bilinguisme par exemple, ou encore lors de contacts sociaux et/ou de groupes d’âge. Comment la « fiction d’homogénéité » dont parle John Lyons à propos des locuteurs d’une même communauté linguistique se manifeste t-elle dans les traductions et la critique des traductions ? En outre, il sera intéressant de mettre le fameux principe d’homogénéité de l’anglais, langue qui rechignerait à faire cohabiter un sujet inanimé et un prédicat animé, à l’épreuve des textes traduits de ou vers le français. Du point de vue sociocritique, on pourra s’interroger sur les raisons éditoriales éventuelles derrière ces processus d’homogénéisation textuels et stylistiques. En quoi le ou les publics visés par l’éditeur ou la collection qui commissionne une ou plusieurs traduction(s) influencent-ils le processus d’homogénéisation ? La séparation des publics (jeune public, public lettré, grand public, etc.) entraîne-t-elle des retraductions ou des traductions concurrentes de mêmes textes ? Que se passe-t-il quand l’oeuvre d’un même auteur est traduite par des traducteurs différents en diachronie comme en synchronie? Enfin, d’un point de vue sociohistorique, la façon dont les traductions et les transferts transculturels anglo-français génèrent une vision plutôt homogène – ou au contraire plutôt hétérogène – des cultures étrangères/autres pourra constituer un domaine de recherche connexe.