La chanson en Espagne (XIXe-XXIe Siècles) - Métamorphoses, variations et réappropriations
du 13 octobre 2016 au 15 octobre 2016
Organisatrice : Marie Franco EA 2292 - CREC
Programme [PDF - 1 Mo] jeudi 13 octobre : Maison de la Recherche Salle athéna, 4 rue des irlandais, Paris 5e Accès : Plan du site[PNG - 55 Ko] Métro : ligne 7 - Place Monge / ligne 10 : Cardinal Lemoine RER B : Luxembourg
La chanson, en tant que texte associé à une mélodie et œuvre musicale autonome accordant une place fondamentale à la voix, est à considérer comme un acte total qui rassemble l'individuel et l'émotionnel, le social et le politique, et oblige à prendre en compte à la fois les constantes propres au genre et les spécificités relevant de la culture et de la société de l’Espagne contemporaine. En organisant ce colloque, le CREC (EA 2292) retient comme objet d’étude les chansons populaires, les hymnes, les chansons politiques de combat, les productions de l'industrie musicale, mais également tout morceau musical ayant acquis une forme d'autonomie par rapport à l'œuvre à laquelle il appartenait, et souhaite privilégier les productions ayant une fonction sociale et visant à l'expression d'une identité, ou d'une aspiration collective, dans ce contexte espagnol du XVIIIe siècle à nos jours qui est son champ d'étude. Les notions de "variation" et d'"appropriation" ont été retenues afin d'éclairer de façon problématisée et cohérente les multiples aspects et fonctions de la chanson. Celle-ci, en effet, traduite, adaptée, parodiée et tout simplement incarnée par des voix et des corps différents, est par essence liée à l'appropriation et à la réinterprétation. Circulant d'une langue à l'autre, d'un territoire à l'autre, d'un champ culturel à l'autre, la chanson est une arme politique, sociale, une expression éthique, esthétique et physique aux métamorphoses constantes. Pour explorer celles-ci, plusieurs axes ont été privilégiés : les stratégies de lutte et de vente, les liens entre chansons et identités, les relations entre paroles et musiques, enfin l’articulation essentielle qui fait peut-être l’originalité de cette production culturelle : celle du Verbe et du Geste.