Amaïa Cabranes (Bordeaux, Ameriber), Jordana Dym (Skidmore College; associée au, CREDA), Matthieu Noucher (Bordeaux, Passages), Edward Blumenthal (Sorbonne la Nouvelle, LEA, CRIAL – EA 2052) et Alejandro Gómez (Sorbonne la Nouvelle, Département d'Études ibériques et latino-américaines, CREDA)


Présentation :

Comment et pourquoi les cartes sont-elles utilisées dans l’enseignement au fil du temps ? Qu’est-ce que cela nous apprend sur les sociétés et les cultures du passé et du présent ? Si les supports cartographiques sont porteurs de savoirs, ils sont également vecteurs de normes et de valeurs. Tout en contribuant à transmettre des connaissances sur les territoires, les cartes véhiculent des visions du monde qui méritent d’être analysées. Des cartes d'abord accrochées et, plus tard, projetées aux murs ou dessinées sur les tableaux des salles de cours des écoles et terrains militaires, ébauchés sur des cahiers de classe, consultés dans des manuels ou des logiciels, manipulées lors des jeux de société éducatifs, elles ont été ainsi vues, analysées, rêvées par des enseignant.e.s et des élèves/étudiant.e.s au cours des siècles. Cette journée d’études à l’Université de Bordeaux-Montaigne, Maison des Suds sera consacrée notamment à l’étude des usages pédagogiques de la cartographie dans l’histoire des Amériques. Les cas étudiés seront considérés comme héritières tant des systèmes occidentaux anglais, français et espagnols, que des pratiques et usages qu’en faisaient les peuples autochtones, de la Patagonie jusqu'au Canada. Cette réflexion historique sur la place des cartes dans la théorie et la pratique pédagogique, ainsi que sur les représentations cartographiques du monde aux Amériques, est basée sur les recherches particulières des intervenants. La journée comptera avec la participation de l’historienne argentine Carla Lois (CONICET/Argentina) et l’historien Neil Safier (Brown University).