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Présentation :
Une conférence d'
Abdelouahad MABROUR, Laboratoire d'Etudes et de Recherches sur l'Interculturel (URAC 57), Université Chouaïb Doukkali El Jadida. Maroc
Le paysage sociolinguistique marocain a considérablement changé en un siècle. Si le principe de pluralité linguistique semble acquis, celui du rapport aux langues étrangères n’est pas encore clairement réfléchi. Parmi les manifestations de cette cohabitation linguistique et culturelle assez controversée, on cite, très souvent, la pression « interne » qu'exerce la langue française dans plusieurs domaines. Le discours sur la légitimité de la présence de cette langue dans le paysage linguistique et éducatif marocain a tronqué l’argument identitaire et nationaliste : arabe/français ou identité/aliénation, pour un autre argument d’apparence plus rationnel qui oppose désormais la modernité et la mondialisation aux survivances du passé colonial révolu.
L’enseignement du/en français au Maroc, quels que soient son objet et ses objectifs (FLS, FLE, FOS, FOU, FA, …) n’a jamais fait l’unanimité, ni de la part des praticiens (pratiques d’enseignement, cultures éducatives, exigences de la formation, besoins des apprenants, …) ni de la part des décideurs politiques (défis sociétaux, politiques éducatives, orientations, circulaires, recommandations, …). La réalité du terrain (contexte plurilingue, discontinuité entre les cycles d’enseignement, baisse de niveau, taux d’échec et d’abandon, qualité des formations, nature des évaluations, décalage entre formation et attentes socio-économiques, …) et les contraintes institutionnelles (question fortement politisée) ont été à l’origine des réformes qui se sont succédé ces dernières années : nécessité de reconsidérer les approches, les modalités et les pratiques en les intégrant dans les dispositifs nouveaux que permettent les résultats de la recherche et les nouveaux outils.
Biobibliographie:
Abdelouahad MABROUR est professeur de l’enseignement supérieur à l’Université Chouaîb Doukkali d’El Jadida au Maroc. Il est Directeur du Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur l’Interculturel et du Centre de Recherches Universitaires en Sciences Humaines et Sociales. Expert auprès du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), de l’AUF (Commission Régionale d’Experts), et de l’Agence Nationale d’Evaluation et d’Assurance Qualité de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique «ANEAQ». Il a dirigé (et dirige encore) des thèses sur les politiques linguistiques et éducatives, les contacts de langues, l’enseignement/apprentissage des langues.... Ses publications s’inscrivent dans le cadre de la stylistique linguistique, de la didactique du FLE et de la sociolinguistique.