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L’avant et l’ailleurs : préhistoriens, historiens, ethnologues et philosophes face aux œuvres préhistoriques

du 17 octobre 2018 au 19 octobre 2018

„Früher und woanders : Zur Karriere eines erfolgreichen heuristischen Schemas in der Prähistorie, Ethnologie, Geschichte und Philosophie“

Organisation :
Jean-Louis Georget

Comité scientifique :
Jean-Louis Georget (PR, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3),
Philippe Grosos (PR, Université de Poitiers), Hélène Ivanoff (Dr, Frobenius-Institut, Francfort),
Richard Kuba (Dr, Frobenius-Institut, Francfort), Nicolas Mélard (Dr, Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, Paris),
Nathan Schlanger (PR, Ecole des Chartes)

Présentation :

Ce projet s’inscrit dans le prolongement de l’ANR/DFG, obtenu sur la période 2015-2017, et qui a permis aux membres d’une équipe franco-allemande de travailler sur les liens entre préhistoire, histoire de l’art, ethnologie et archéologie dans les aires culturelles de l’Allemagne, de la France et du continent africain. Profitant de cette dynamique, ce colloque a pour objectif, d’une part, d’étudier les outils conceptuels forgés par les études préhistoriques et, d’autre part, de mieux comprendre ce qui se joue dans cette fascination de l’avant et de l’ailleurs que de façon récurrente elles ne cessent de mettre en avant.

En effet si le temps de la préhistoire est, par définition, antérieur à celui de toute mémoire écrite, si la temporalité convoquée, rien que pour le continent européen, nous ramène à une époque comprise entre 10 000 et 40 000 ans BP, alors une des façons de l’étudier, dès le début du XXe siècle et jusqu’à nos jours, a pu être celui de l’ethnologie comparée. Or que ce soit lors de la première moitié du XXe siècle, en Allemagne avec les premières expéditions de Frobenius en Afrique ou en France avec l’invention de l’art paléolithique par Salomon Reinach, Émile Cartailhac ou l’Abbé Breuil, ou que ce soit aujourd’hui encore, dans ce début de XXIe siècle avec les thèses de Jean Clottes et de David Lewis-Williams levant l’interdit qu’André Leroi-Gourhan avait cru possible de prononcer, c’est bien ce modèle de l’ethnologie comparée qui ne cesse d’être récurrent. Son modèle épistémologique pourrait ainsi se ramener au schème suivant : voir ailleurs afin de comprendre ce qui a pu se passer avant. Voir ailleurs que dans nos sociétés mondialisées ce qu’un peuple représentatif de cultures traditionnelles peut nous enseigner sur ce qui se serait passé avant l’entrée dans le devenir historique : tel est en effet la préoccupation constante de l’ethnologie comparée à propos de l’art préhistorique. Il s’agira ici d’interroger la pertinence épistémologique de ce schéma herméneutique, en sollicitant l’apport de préhistoriens, d’historiens, d’ethnologues et de philosophes, qu’ils soient allemands ou français.

 

Zusammenfassung des Projekts :
Das vorgeschlagene internationale Kolloquium versteht sich als Fortschreibung eines deutsch-französischen Gemeinschaftsprojekts über die Verflechtungsgeschichte der Ethnologie (ANR/DFG, 2015-2017). Im Rahmen dieses Projekts hatte sich eine deutsch-französisches Arbeitsgruppe herausgebildet, die über die Beziehungen zwischen Vorgeschichte, Kunstgeschichte, Ethnologie und Archäologie in beiden Ländern und auch ihre Spiegelung auf dem afrikanischen Kontinent nachgedacht hat. Um diese Forschungsfragen fortzuführen, möchte das internationale Kolloquium sich nun der Frage widmen, welche Modelle und Verfahren der Erkenntnisgewinnung in der Vorgeschichtsforschung entwickelt wurden und wie diese jeweils die Kategorien „Früher“ und „Woanders“ verbinden.

Tatsächlich fällt auf, dass Vorgeschichte, die per Definition vor jeglicher schriftlicher Aufzeichnung liegt und somit etwa für das paläolithische Europa auf Zeiträume von 10.000 bis 40.000 Jahren BP verweist, seit Beginn des 20. Jh. und auch noch heute bevorzugt durch die Brille der vergleichende Ethnographie betrachtet wurde. Sei es in Deutschland in der ersten Hälfte des 20. Jh. mit den Expeditionen eines Leo Frobenius nach Afrika oder Gustav Kossinnas „ethnische Deutung“ oder in Frankreich mit der „Erfindung“ der steinzeitlichen Kunst durch Salomon Reinach, Émile Cartailhac oder Abbé Breuil, immer wieder wurden zur Interpretation der Vorzeit ethnologische Analogien herangezogen. Trotz André Leroi-Gourhans eindrücklicher Warnung ist dieser Erkenntnisweg auch zu Beginn des 21. Jh. noch fruchtbar wie etwa die „Schamanismus“-These von Jean Clottes und David Lewis-Williams beweist. Ihr epistemologischer Grundsatz ließe sich jeweils wie folgt zusammenfassen: woanders schauen um zu verstehen was früher war. In einer globalisierten Welt steht dieses woanders für jene fernen Volker, die vermeintlich traditionelle Gesellschaften repräsentieren und Auskunft darüber geben können, wie es früher, vor dem historisch Gewordenen, hätte sein könnte. Insbesondere bei der Interpretation prähistorischer Kunst scheint die vergleichende Ethnographie unumgänglich. In dem geplanten Kolloquium wird es nun darum gehen, die epistemologische Wirkmächtigkeit dieses ausgesprochen erfolgreichen heuristischen Schemas im 20. Jahrhundert zu untersuchen und seine heutige Relevanz zu testen. Dazu eingeladen werden deutsche und französische Prähistoriker und Ethnologen ebenso wie Historiker und Philosophen.

 

Type :
Colloque / Journée d'étude
Lieu(x) :
Université de Poitiers et Musée Sainte-Croix (Poitiers)

mise à jour le 30 mai 2018


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