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Guillaume Terry

le 8 décembre 2011

Guillaume Terry, 24 ans, Inscrit en préparation Capes et Agrégation au Département d’Etudes Italiennes de la Sorbonne Nouvelle - Paris 3

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Raconter mon expérience au sein du cursus de LLCE italien à la Sorbonne Nouvelle m'amène naturellement à me souvenir tout d'abord de ce fameux passage du lycée à l'Université, que beaucoup m'avaient prédit difficile et qui, en réalité, ne m'a posé aucun problème. Je pense qu'il peut en être de même pour tout le monde : il suffit simplement pour cela d'être organisé et de prendre un peu au sérieux son orientation post-bac, dès le début du cursus universitaire.

Les deux premières années de Licence sont consacrées à l'enseignement de matières diverses, dans une approche souvent panoramique pour les cours dits « à programme » comme la littérature et la linguistique, mais aussi à des cours plus techniques, tels que la traduction, l'analyse de textes, l'expression orale. À chaque nouveau semestre, on peut en outre découvrir d'autres aspects de la culture italienne, parfois moins enseignés au lycée, à travers des cours de cinéma, de civilisation et d'histoire de l'art italiens.

Quant à ma troisième année d'études, je l'ai effectuée entièrement en Italie, à l'Université de Padoue, grâce à un programme d'échanges européen bien connu. Le Département d'italien collabore  avec plusieurs universités italiennes de renom : Florence, Rome, Venise, Milan, Bergame, Modène, Padoue, Parme, et bien d'autres... dans le cadre du programme Erasmus, qui est une bénédiction, une chance que je recommande vivement à tous les étudiants de Langue de saisir sans hésiter. Cette expérience permet naturellement d'améliorer son niveau de langue, mais aussi de découvrir une autre façon d'enseigner, d'apprendre à s'assumer, à se connaître, à connaître de nouvelles personnes et à découvrir les innombrables richesses de l'Italie, qu'elles soient humaines, culturelles, culinaires... ou autres. Pour les étudiants qui ne souhaitent pas poursuivre leurs études après l'obtention de la Licence, ils ne peuvent partir qu'en troisième année. En revanche, pour ceux qui désirent s'inscrire en Master (je m'adresse plus spécialement aux futurs chercheurs), je me permets un petit conseil, au vu de ma propre expérience : partez en séjour Erasmus pendant votre Master 1 (vous aurez moins de cours à suivre et toutes les ressources bibliographiques nécessaires à la rédaction de votre mémoire seront à votre disposition dans les bibliothèques et archives italiennes). Et si, après cela, vous ne pouvez plus vous passer de l'Italie, pourquoi ne pas repartir en tant qu'assistant de français dans un lycée italien pendant votre Master 2 ?

A propos du Master ­ je ne parlerai que du Master parcours Recherche, auquel j'étais inscrit et que j'ai obtenu , il constitue un nouveau palier à franchir... mais pas de panique ! C'est là que l'on apprivoise le plaisir de se perfectionner dans un domaine choisi (dans mon cas, celui de la Renaissance et du Baroque), de mûrir une réflexion personnelle, d'élaborer une production écrite d'une certaine ampleur. D'accord, ce n'est pas du Umberto Eco ou du Italo Calvino, mais au final, on en est quand même fier !

 

Mon engouement pour l'italien, transmis très tôt par ma famille, par un amour naturel et spontané de la langue et par ma première enseignante d'italien, dans le Secondaire, a été conforté par les études que j'ai faites à Paris III, et me pousse à vouloir, à mon tour, embrasser la carrière d'enseignant. Après une première tentative infructueuse pour obtenir le concours de l'Agrégation au sortir du Master 1, il m'a fallu obtenir mon Master 2 (mastérisation des concours oblige !), ce qui m'a quand même permis de gagner en maturité et en savoirs. Cette année, je me suis donc inscrit aux deux concours : celui de l'Agrégation et celui du Capes d'italien, auxquels l'équipe d'enseignants du Département d'italien de Paris III nous prépare avec beaucoup de sérieux et de dévouement. Le contexte socio-économique actuel m'amène à envisager aussi une « issue de secours » en cas d'échec à ces concours de l'enseignement, telle que la préparation d'autres concours de la Fonction publique, auxquels on peut se présenter à partir de Bac + 2, +3 ou +5, quelle que soit la spécialité dans laquelle on a passé ses diplômes.

 

J'espère avoir été quelque peu utile, à travers ce témoignage personnel, et je souhaite bonne chance, quel que soit le chemin choisi, aux jeunes étudiants qui abordent les études d'italien.


Type :
Portrait

mise à jour le 29 juin 2015


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