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Fin(s) du monde #2

du 9 décembre 2022 au 10 décembre 2022

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Présentation

La fin du monde reste un motif prégnant de l’imaginaire collectif qui dessine un tableau aux variations infinies en littérature comme dans les autres arts. Le feu qui « brûle dedans la glace » de Théophile de Viau fait de l’union des contraires un signe du Jugement Dernier dans la perspective des guerres de religions. Au XXe siècle, parmi d’autres représentations non moins spectaculaires, l’annihilation pure et simple de l’humanité est répétée dans nombre d’ouvrages d’anticipation. D’un bout à l’autre de la chaîne, la fin du monde est une source d’histoires sans cesse renouvelée et cette abondance nous invite à réfléchir au « sens de la fin » et à sa récurrence. Pourquoi cette orientation messianique ou nihiliste ?
Les horreurs du contemporain semblent marquer une rupture sur laquelle bute l’appréhension de l’homme ; en revanche, l’angoisse ou l’espérance liées à la fin sont ataviques, et même le positivisme le plus récent n’a pu totalement les oblitérer. La vision de l’Histoire – et d’une certaine histoire littéraire  – qui en découle va dans le sens de la discontinuité mise en valeur par Foucault dans son Archéologie du savoir : « Sous les grandes continuités de la pensée, sous les manifestations massives et homogènes d’un esprit ou d’une mentalité collective, sous le devenir têtu d’une science s’acharnant à exister et à s’achever dès son commencement, sous la persistance d’un genre, d’une forme, d’une discipline, d’une activité théorique, on cherche maintenant à détecter l’incidence des interruptions. Interruptions dont le statut et la nature sont fort divers. » Dans cette perspective, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la fin se laisse entendre aussi en tant qu’« entre-deux », « frontière », tentative d’accueillir les antinomies, sans pour autant chercher à les résoudre . Au-delà de ses représentations possibles, elle semble permettre une herméneutique, car elle sous-tend la remise en cause de ce qui l’a précédée.

C’est ce sur quoi nous nous sommes interrogés dans le cadre de deux journées d'études organisées à la Maison de la Recherche  il y a environ onze ans (https://www.fabula.org/actualites/47206/fins-du-monde.html) ; c’est ce sur quoi nous aimerions revenir, dix ans après la publication des actes relatifs à notre première rencontre (https://www.pendragon.it/catalogo/saggistica/studi-e-ricerche/fin-s-du-monde-detail.html), avec les contributeurs de l’époque et de nouveaux acteurs de la société civile, afin de reprendre un dialogue qu'il serait utile d'actualiser, au prisme du débat épistémologique contemporain (donc, inévitablement, du changement de paradigmes politiques en cours, en Europe et dans le monde).

 
PROGRAMME
 
Vendredi 9 décembre 
 
15h30  Accueil -- Campus Nation (8, Avenue de Saint Mandé, Paris 12e), Salle A509
16h00 - 17h15 : Workshop animé par Lodi Marasescu (dessinateur de presse) 

© LODI

 
 
Samedi 10 décembre 
Maison de la Recherche (4, Rue des Irlandais, Paris 5e), Salle du Conseil
 
9h00 : "Un monde qui ne veut pas finir. Révolution et réaction dans Les Girofliers de Shafi Adam Shafi et Matigari de Ngugi wa Thiong'o", Pierre Leroux (Paris 3, Sorbonne Nouvelle) 
9h30 : "Fins inaperçues et frontières invisibles : le fantastique de l’exil dans La vingt-cinquième heure d’Aleksandar Gatalica" Nadja Djuric (Université de Belgrade) 
10h00 : Discussion 
10h30 : Pause-café 
11h00 :  "Fin du monde et paralysie hivernal : un paradigme de la résurrection ?", Thierry Jandrok (Psychologue et Psychanalyste)
11h30 : "Imaginaires du temps postapocalyptique et réorganisation des rapports sociaux", compte rendu de colloque, Clémentine Hougue (Université du Mans)
11h45 : Discussion
 
12h30 - 14h15 : Pause-déjeuner 
 
14h15 : "Hier déjà la fin du monde : luttes et formes de vie au milieu des effondrements", Pierre-Luc Landry (Université de Victoria, CA)
14h45 :  "Entre enfer et enfermement : la référence à la Divine Comédie à l'ère du Coronavirus", Sara Svolacchia (Paris 3, Sorbonne Nouvelle)
15h15 :  "Escaping Hell: The Literature of Hiding" Mara Josi (Université de Manchester, UK)
16h00 Discussion
16h30 : "Si j'ai les yeux rouges c'est parce que j'ai traversé la mer", performance de Stefania Becheanu (artiste plasticienne)

© lorraine hellwig
 
17h30 : Conclusions

Type :
Colloque / Journée d'étude
Lieu(x) :
Campus Nation (8, Avenue de Saint Mandé, Paris 12e), Salle A509


Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle
4, rue des Irlandais, 75005 Paris
Partenaires :
  • Workshop animé par Lodi Marasescu (dessinateur de presse)
  • Performance de Stefania Becheanu (artiste plasticienne)
  • Participation de Thierry Jandrok (Psychologue et Psychanalyste)
  • Mara Josi (archiviste, spécialiste d'écritures mémorielles)

mise à jour le 3 janvier 2023


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