Les recherches menées dans le cadre de cet axe partent du constat suivant : depuis les années 1980 du siècle dernier, la littérature s'est détournée des « mythologies de l'écriture », comme formalisation moderniste d'une définition strictement linguistique, réflexive, de l’œuvre de l’art, détachant celle-ci de toute présence active dans l’histoire en raison de « l'autonomie des pratiques esthétiques » revendiquée par « la nouvelle critique ». Il s’agit par conséquent de reprendre en compte la relation du littéraire avec sa contextualisation historique, et d'abord avec la question du « qui? ». Il importe donc aujourd’hui de se ressaisir de la question du « sujet qui fâche » et d’étudier son traitement dans les littératures, dans une perspective comparatiste (au croisement de contextes culturels différents).
Une triple orientation est privilégiée : celle des modes de figurations du sujet dans les littératures
selon une perspective anthropologique et ses cadres cognitifs,
selon une perspective politique (représentations du sujet dans sa contextualisation historique),
selon une perspective esthétique et culturelle enfin (représentations du sujet selon les pouvoirs spécifiques de la fiction) puisque, après tout, il n'est pas de fiction -- roman, théâtre et même poésie --, sans figuration, sans personnage.