Objectifs
Ce séminaire poursuit les travaux des deux années précédentes, en cherchant à montrer comment la linguistique des langues, typologique, comparative ou historique, peut aider à comprendre les textes anciens ou modernes ou la parole la plus actuelle.
Cette année, notre fil conducteur sera les techniques de coordination : entre les mots, les morceaux de phrases, les phrases, et au-delà. Nous évoquerons les techniques qui permettent de renvoyer d’une partie à l’autre (anaphore, cataphore), mais nous étudierons surtout les coordinations elles-mêmes. C’est en apparence un tout petit monde, mais en réalité un sujet vaste et étonnant. Certaines langues ont une, d’autres plusieurs coordinations, actives à des niveaux distincts ou qui se chevauchent, ou qui ont des implications différentes, jouant à la fois aux plans énonciatif et syntaxique. Il faudra aussi, bien sûr, évoquer les cas où (pas toujours par manque ou par faute), la corrdination est absente alors qu’on l’attendrait. Ou les cas où on l’attend pas.
Comme toujours, pour comprendre un phénomène linguistique, il faut éviter de le « réifier », c’est-à-dire éviter de croire qu’il a une identité invariable. Il faut examiner les variations dans l’histoire, dans le ton et les styles, d’une langue l’autre ou d’un dialecte l’autre ; ne jamais croire que « tout le monde dit pareil » ; et donc se défier de l’idée : « la coordination, toutes les langues en ont ».
Un des aspects de cette enquête, en effet, est de sonder ce qu’on entend par un « invariant », un trait linguistique unanimement partagé.
Les séances des précédents séminaires sont consultables sur :
https://cnrs.academia.edu/FrancoisJacquesson/Teaching-Documents
Horaires
Les lundis
4 – 11 – 18 – 25 mars 2019
15h à 18h
Lieu : Salle de formation du pavillon
Maison de la Recherche 4, rue des Irlandais 75005 Paris