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Objectifs

1. Les enjeux du comparatisme

« Comparer, c’est non seulement accepter de se décentrer, mais également rendre plusexigeant la formulation d’hypothèses et le travail de théorisation ». (Cécile Vigour, LaComparaison dans les sciences sociales. (p.18) Ed. Repères/La Découverte, Paris 2005) La théorisation comparatiste est très présente dans les sciences sociales et notammenten science politique, et elle y fait débat. De même, elle fait question dans d’autres champs de la culture, les arts et les lettres. L’essentiel réside dans les critères qui fondent et organisent la comparaison, c’est-à-dire la problématique choisie, à la fois questionnement et construction d’hypothèse. Les polémiques sur la légitimité à comparer deux objets, deux pays, deux époques, deux régions du monde, deux phénomènes, deux personnages, deux processus…, recouvrent des désaccords philosophico-politiques sur la définition de la culture, de la civilisation, de la politique, de l’histoire, de l’humanité… Les divergences ne sont pas là d’ordre technique. Les présupposés mais qui sont à la fois l’aboutissement de la méthode comparative sont d’une part la complexité et l’infinité du réel à travers l’ambivalence voire la polyvalence des objets étudiés, et d’autre part, l’existence d’une humanité une qui par delà et à travers ses diversités infinies présente des traits communs et une commune finitude.

Présentation rapide des sujets de thèses en cours. Recherche de la dimension comparatiste dans chaque sujet.
 

2. La méthode comparatiste en science politique : l’exemple des transitions à la démocratie dans les années 80-90

Chaque cas de retour à la démocratie est singulier aussi bien en Amérique latine qu’en Europe de l’est, en Afrique ou en Asie, et le concept de « transition à la démocratie » se construit à la fois comme la combinatoire d’une série de critères déterminants et comme une collection infinie de cas particuliers. Les études sur les sorties négociées des dictatures bureaucratico-militaires latino-américaines ont permis de proposer un cadre théorique plus général : le moment du passage pacifique d’une dictature de quelque nature que ce soit à un régime démocratique quelconque constitue un moment particulier dont les caractéristiques peuvent être répertoriées sur un mode universel.

Les transitions à la démocratie ont alors mis en évidence davantage une concordance des temps qu’une « contagion » démocratique d’un continent à l’autre. Car si les modèles circulent de plus en plus à travers la planète, il ne s’agit pas de copier des modèles préétablis par d’autres mais bien plutôt de partager chacun à sa manière, des valeurs et des aspirations communes, universelles. Le moment des transitions à la démocratie a été cette époque de formation d’un consensus forcément temporaire mais fondateur au demeurant, autour de la revalorisation de la démocratie politique.

Questions, débat.

3. Les champs du comparatisme

Depuis quelques années l’accusation de « l’essentialisation » qui se fait de plus en plus fréquente lorsque sont employés des concepts tels que démocratie et dictature ou encore civilisation, culture, religion, a paradoxalement remis en question la démarche comparatiste. Alors même que le comparatisme part du singulier, de la diversité, des particularismes pour travailler une problématique transversale, on l’accuse de nier le pluriel et la spécificité de chaque phénomène au motif qu’il suppose en effet à la fois, à un autre niveau l’existence d’une unité, d’un commun humain. Dans le domaine des arts, le même type d’opposition s’est fait jour ces dernières années : l’idée de la recherche de la beauté comme dimension universelle est rejetée au motif qu’elle serait une injonction occidentale colonialiste. Et l’usage des mots eux-mêmes est parfois refusé au motif que ceux-ci ressortiraient d’une culture oppressive et réductrice. En somme, la communication même, entre les individus et les civilisations, serait impossible et tout exercice intellectuel, scientifique et esthétique absolument vain. L’option comparatiste s’inscrit résolument en faux contre cette vision antihumaniste.
Débat autour de cette question en croisant les différentes disciplines présentes dans le séminaire.

4. Monographies et comparatisme dans les thèses en cours.
Présentation plus approfondie de deux ou trois thèses en cours

Horaires



 Les mardis
de 14h à 16h

3 - 10 - 17 - 24 mars 2020

salle de formation du pavillon
Maison de la Recherche
4, rue des Irlandais 75005 Paris
 

 

 

mise à jour le 14 novembre 2019


Renseignements :

ED 122 - Europe latine - Amérique latine
Université Sorbonne Nouvelle

MAISON DE LA RECHERCHE


4, rue des irlandais

75005 PARIS

Tél. : 01.55.43.08.82
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