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Dialectes d’oïl, oralité(s) et écriture(s) : points de vue sociolinguistiques (Approches, théories, pratiques)

le 9 décembre 2015
 

Gilles Barot (de l'association Langues de Bourgogne)
Journée d'étude

Organisateurs : Fabrice JEJCIC et Jean-Léo LEONARD
CNRS-Paris 1-LAMOP et Paris 4-STIH + Labex EFL (opération EM2 "Elicitations Croisées")

Lieux
: Salles de Conférences, Campus CNRS de Villejuif

Contacts : Fabrice JEJCIC : jejcic@vjf.cnrs.fr
Jean-Léo LEONARD : leonardjeanleo@gmail.com

Programme [PDF - 320 Ko]
Résumés [PDF - 746 Ko]


Présentation

La journée d’étude, organisée par deux équipes de recherche interdisciplinaires traitant de l’évolution sociolinguistique des systèmes d’écriture et de la variation (LAMOP et STIH), traitera de la sociolinguistique de l’écrit comme pratique langagière intégrant toutes les composantes transversales de l’usage des langues et de la variation qui en découle: dimensions diatopique, diastratique, diaphasique, diamésique, diasystémique et, bien entendu, diachronique.

Les principales lignes de recherche de cette journée d’étude sont les suivantes :

  1. a)  Réception du texte dialectal : comment le dialecte une fois écrit – et pas seulement transcrit – est lu, compris, interprété, accepté ou rejeté, et sur quels arguments ou quels critères ? C’est toute la question du dialogisme entre rédacteur et scripteur-émetteur et lecteur-récepteur -interprétant.

  2. b)  Phénomènes d’interaction avec le système graphique dominant, ou l’orthographe de la langue-toit : relation complexe de rapprochement et de distanciation volontaire. Quelle est la prégnance du modèle de référence (l’orthographe de la langue dominante ou « couvrante ») ? Qu’est-ce que « masquent » ou au contraire donnent à voir les solutions graphiques attestées dans le corpus des graphies dialectales d’oïl ?

  3. c)  Hiérarchisation interdialectale : quels parlers sont-ils considérés comme davantage représentatifs de l’idée que les locuteurs se font de leur dialecte d’oïl ? Questions d’archétypie, de conformité à un idéal du « vrai patois », vs. les « patois de seconde zone » ou les variétés « francisées », etc.

  4. d)  Communication écrite : quelle est le degré de plasticité diaphasique des locuteurs et surtout des scripteurs ? Comment se développent des registres ? Comment émergent des genres littéraires et des styles, notamment en termes de graphie.

  5. e)  Principes et prémisses fondant les règles de chaque proposition de graphie : le système d’écriture est-il fondé sur des catégories et des raisonnements phonologiques, ou est-il fondé sur des impressions et observations phonétiques ? Ou bien est-il conditionné par l’étymologie, par le calque de la langue-toit ? En quoi les graphies rendent compte de la structure particulière des divers dialectes d’oïl, en quoi les unifient-t-elles ou creusent-t-elles les écarts ? En quoi rendent-elles transparentes ou opaques des caractéristiques de ces différents systèmes phonologiques et morphologiques ?

  6. f)  Perspective historique : comment esquisser une sociolinguistique des scriptas dialectales médiévales en domaine d’oïl ? Quelles sont les tendances à l’unification et à la diversification par la graphie ? Quel témoignage sur l’état de diversification du diasystème d’oïl nous apportent les graphies en anglo- normand ou en ancien picard par rapport à la scripta utilisée en Île-de-France ? Quels phénomènes de masquage des différences dialectales réelles (unification, nivellement) ou, au contraire, de renforcement des traits dialectaux dans les scriptas, observe-t-on? Quel en est le contexte sociolinguistique (par exemple, en termes de variation diaphasique des scriptas, selon les visées fonctionnelles des textes et leur contexte d’énonciation) ?

  7. g)  L'édition et la constitution des corpus de textes (textes présentant beaucoup de variation graphique, comme les textes dialectaux modernes et médiévaux) à l'ère du numérique.





Type :
Colloque / Journée d'étude
Lieu(x) :
 

mise à jour le 3 décembre 2015


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