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Des traces linguistiques et discursives en sciences du langage

du 23 septembre 2021 au 24 septembre 2021

Journées d'étude

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Depuis les travaux fondateurs de J. Derrida (De la grammatologie, 1967), le concept de "trace" apparaît à intervalles réguliers dans les études de sciences humaines et sociales, où il est adossé à celui d’"indice" (Ginzburg 1989), d’"empreinte" (Ricœur 2000) et/ou de "traçabilité" (Latour 2001; Galinon-Mélénec 2011). Les sciences du langage y ont pour leur part recouru, à des titres divers, dans le cadre de la théorie standard étendue de la grammaire transformationnelle dite "théorie des traces" (voir Chomsky 1973 et à sa suite, Pollock 1976), dans celui des travaux de linguistique énonciative (Culioli 1999; Desclés 2006), de génétique textuelle (Fenoglio, en ligne), ou encore de psycholinguistique (Delcambre 2004). Au-delà des spécificités qui les différencient, ces pensées de la « trace linguistique » ont en commun (i) leur ancrage synchronique (ii) leur rattachement au paradigme indiciaire (iii) et, du moins pour les trois dernières, leur rapport à un extérieur (le métalangage, l’inconscient, la cognition). Les présentes journées d’études se proposent de renouveler l’état de l’art sous chacune de ces trois dimensions: (i) synchronie vs diachronie; (ii) indice vs empreinte; (iii) extériorité vs intériorité. À partir de ce triple déplacement, elles ambitionnent: (1) d’établir un corpus des penseurs de la "trace" (ou des notions apparentées) pour les deux domaines de la linguistique et de la stylistique historiques; (2) d’expliciter les liens du concept de "trace" aux signes ("marques", "marqueurs"…) et processus ("persistance", "rémanence"…) faisant partie de sa déclinaison; (3) de penser le statut épistémologique (central vs marginal) de la "trace" pour les deux disciplines de la linguistique et de la stylistique historiques; (4) d’interroger le plan d’intervention (stade de l’observation vs stade de l’interprétation) des traces dans la connaissance linguistique; (5) de produire des études de cas permettant, entre autres, de questionner (5.1) la nature (exclusive vs inclusive) de l’opposition "indice vs empreinte",  (5.2) l’effacement / effaçabilité des traces (moins à partir des "figures d’atténuation" de la tradition rhétorique, ou encore du phénomène de "l’ellipse" en narratologie, que des processus d’"érosion" et de "blanchiment sémantique" mobilisés dans les théories de la grammaticalisation).


Pour plus d'informations, veuillez consulter le programme et l'argumentaire détaillés que vous trouverez ci-contre.


Type :
Colloque / Journée d'étude
Contact :
Claire Badiou-Monferran
Lieu(x) :
Maison de la Recherche - 4 rue des Irlandais - 75005 PARIS
Salle Athéna
Plan d'accès

mise à jour le 20 septembre 2021


Documents à télécharger :

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