En s'interrogeant sur la manière dont les femmes écrivirent l'histoire à l'époque moderne, il s'agira de mettre en question la relative "invisibilité" des historiennes à l'époque moderne et de s'interroger sur la dimension sexuée des écrits historiographiques de l'époque en observant, par exemple :
les variations géographiques : les pratiques féminines de l'histoire sont-elles les mêmes en France et en Angleterre ?
les origines sociales des historiennes.
les raisons qui conduisent les femmes à écrire l'histoire.
les paradoxes de l'écriture historique : comment une femme, confinée en principe à la sphère privée, peut-elle écrire sur des événements politiques et religieux qui appartiennent à la vie publique ?
les rapports qu'entretiennent les historiennes avec les historiens de leur temps et ceux du passé (sources, traductions, modèles, etc....). Existe-t-il un point de vue féminin sur l'histoire ?
les spécificités de la narration historique féminine : que voulaient-elles conserver du passé, transmettre aux générations futures ? Quelles formes littéraires utilisaient-elles ?
les différences génériques distinguant l'activité masculine et féminine dans le champ de l'histoire (histoire générale, histoire particulière, histoire locale, histoire familiale, histoire immédiate, histoire antique, etc.... )
les difficultés rencontrées par les femmes pour avoir accès à certains champs de l'histoire en raison, par exemple, de leur méconnaissance supposée du latin et du grec.
Cette première journée de colloque sera suivie d'une seconde qui portera plus précisément sur les femmes lectrices de l'histoire