UE transversales >> UE libres

Cultures et Civilisations

BZBW005- Des mythes comparés d'Extrême-Orient et d'Occident : à la rencontre des "sagesses" du monde

Crédits ECTS 3
Volume horaire TD 1h30

Responsable(s)

Muriel Chemouny
voyageintemporel.wordpress.com

Contact(s)

muriel.chemouny@sorbonne-nouvelle.fr 

Objectifs

- Apprendre l’histoire de deux corpus de textes fondateurs d’Extrême-Orient et d’Occident – textes de la Torah (pentateuque biblique, en hébreu) interprétés à l’aune de la Kabbale et textes taoïstes(en chinois), et leur impact jusqu’à nos jours ;

- S’initier à la traduction-interprétation de mythes choisis dans les deux corpus de textes à travers notamment leurs variantes car « La traduction ne se pratique pas par un simple transfert d'une langue à l'autre » (Jean-François Billeter) ;

- Comprendre l’impact de la traduction-interprétation d’un texte fondateur sur les représentations culturelles à travers des exemples notamment artistiques, littéraires, etc. 

- S’initier à l’interprétation symbolique à travers des exemples textuels ;

- Identifier quelques notions fondamentales majeures extraites de textes kabbalistiques et taoïstes ;

- Identifier des passerelles possibles entre les deux cultures : biblique, interprétée dans une perspective kabbalistique, et taoïste à travers l’analyse de quelques notions fondamentales ;

- Comparer des courants de pensée ou des religions dans une perspective interculturelle.

Contenu

Extrême-Orient et Occident sont-ils des extrêmes inconciliables ? Cette question posée est le point de départ d’une introduction à la réflexion philosophique et métaphysique à partir de textes fondateurs d’Extrême-Orient et d’Occident menée dans une perspective comparatiste. La traduction-interprétation des textes, son enjeu, sera au cœur de notre propos.

Pour ce faire, après une introduction générale, le cycle de cours se poursuivra en premier lieu par la présentation historique de certains corpus de textes fondateurs d’Occident et d’Extrême-Orient et leur place dans leur culture respective, dont ils forment un des éléments majeurs du socle, ainsi que leur impact au fil des siècles jusqu’à aujourd’hui. Pour les premiers, ce sont les textes bibliques en hébreu, assortis de leurs commentaires, en particulier ceux de la Kabbale. Puis, nous verrons des textes fondateurs d’Extrême-Orient, attribués aux maîtres à penser chinois du courant taoïste.

Une fois ces bases posées, seront abordés plusieurs grands mythes – le paradis, l’immortalité, le divin, la fonction royale, la notion d’Unité, les principes masculin et féminin, pour n’en citer que quelques-uns – avec le souci constant philologique d’expliquer – en hébreu et en chinois – les lettres, les mots, leur étymologie, leur polysémie même, et le choix final du traducteur-interprète toujours en rapport avec le contexte. Je ferai mienne la réflexion du sinologue Jean-François Billeter d’être
dans un temps en amont du partage entre les langues, suspendu entre l'idée encore privée de nom et son « image », moment qu’il identifie comme le moment du dépassement de l’altérité irréductible de l’autre (cité dans Le Monde, Marianne Dautrey, 2016). Le dialogue textuel sera constant, dans un esprit de « rencontre » interculturelle pour faire écho à Marc-Alain Ouaknin : «« Il n’y a de véritable rencontre qu’à la frontière des êtres : c’est là que chacun s’accomplit en découvrant que l’autre
l’interpelle d’ailleurs, d’un autre lieu de la parole. La différence de l’autre s’impose comme appel à l’enrichissement et à l’ouverture. »

Plus avant encore dans la réflexion, empruntant les pas de l’académicien François Cheng, nous poserons l’hypothèse d’un « contenu étonnamment universel » de ces textes au fondement de cultures géographiquement, historiquement, linguistiquement, culturellement éloignées ou sans liens culturels anciens scientifiquement identifiés : « […] depuis l’origine, partout où se trouvent les humains, sans savoir ce que les autres en disaient, ils ont murmuré ou proclamé une vérité germée dans le giron de leur intuition. Cette vérité, tout en revêtant des aspects très variés, révèle un contenu étonnamment universel ». 

Horaires

Jeudi 14h-15h30, salle B305 avec Muriel Chemouny

Bibliographie

  • CHENG, Anne. Histoire de la pensée chinoise. Paris : Points essais, 2002.
  • GRYNPAS, Benedykt ; LIOU, Kia-hway. (dir.). Philosophes taoïstes. Paris : Gallimard. Bibliothèque de la Pléiade, tome 1 (1980).
  • LEVI, Jean. Les Œuvres de maître Tchouang. Édition révisée et augmentée d'un échange de lettres avec Jean-François Billeter. Paris : Encyclopédie des Nuisances, 2010.
  • MOPSIK, Charles. Le Zohar, Genèse. Paris : Verdier. Collection « Les Dix paroles », tome 1 (1981), tome 2 (1984), tome 3 (1991), tome 4 (1996).
  • OUAKNIN, Marc-Alain. Mystères de la Bible. Paris : Assouline, 2008.
  • SCHOLEM, Gershom. La Kabbale. Une introduction. Origines, thèmes et biographies. Paris : Gallimard, 2003. Collection Folio essais (n°426). Traduit de l'anglais (Israël) non signée. Préface de Joseph Dan.

Contrôles des connaissances

Contrôle continu
2 partiels d'1h 1/2 maximum sous la forme de questions de cours.

CTI
Oui (partiel écrit sur l'avant-dernière ou la dernière séance)

Rattrapage
Oral ou autre (organisé par l'enseignant et le BET)

mise à jour le 18 janvier 2024


Renseignements :

Bureau des Enseignements Transversaux (BET)
Bureau A501 - Campus Nation
75012 Paris

Tél. : temporairement indisponible
Mél.
Sur Internet

Recherche d'un cours

Recherche d'un cours

Â