L’argumentaire autour de ce lien a émergé dans le champ scientifique de l’ethno-botanique et de l’anthropologie dans les années 90 pour s’étendre aux milieux institutionnels, notamment dans le cadre des négociations autour de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). Elle est également reprise par certains mouvements autochtones ou des ONG environnementalistes, qui y voient un point d’appui dans leurs mobilisations à différents niveaux.

Ce colloque international réunira des chercheurs et /ou acteur du champs de la bioculturalité  pour tenter de proposer une généalogie réflexive de cette notion (axe 1). On s’interrogera également sur son usage sur les questions agricoles, notamment en ce qui concerne la problématique du maintien de l’agro-biodiversité et les droits des paysans(Axe 2). Un troisième axe reviendra sur les différentes innovations juridiques (droit de la nature, protocoles bioculturels,… ) auxquelles a donné lieu la notion de bioculturalité. Enfin une dernière session de travail s’attaque à une question provocante : celle de savoir si ces liens établit entre diversité biologique et diversité culturelle ne « manquent » pas le point crucial de la spiritualité dans les visions autochtones. 

Ce colloque réunira certains des meilleurs spécialistes mondiaux de la question parmi lesquels Victor Manuel Toledo (ethno-écologue de l’UNAM, ancien ministre de l’environnement mexicain), l’anthropologue américaine Luisa Maffi (fondatrice de l’ONG Terralingua), l’anthroplogue canadien Colin Scott (Université Mc Gill) ou encore le péruvien Alejandro Argumedo (fondateur de l’ONG Andes à l’origine du Parque de la Papa). Les principaux chercheurs français sur le thème seront également présents.