La manifestation scientifique, délocalisée à São Paulo pour ce volet, s’inscrit dans un projet initié par le CREPAL (EA 3421) en 2016 et depuis lors porté par lui. Elle est pleinement rattachée à l’un des axes de recherches centré sur les circulations humaines et textuelles, la culture intellectuelle et la culture matérielle, les circuits et réseaux lettrés. Cette rencontre porte sur un thème clé du projet : la livraria et la biblioteca dans ses formes, figurations et configurations concrètes, idéales et intellectuelles. Il s’agit de faire un état de l’art sur les bibliothèques lusophones à l’époque moderne (en Péninsule, en Europe et dans les espaces brésiliens, africains, indiens et orientaux) et sur le type de dialogue qu’elles engagent avec les espaces, les langues « autres » et les temporalités. Il s’agira également de faire un point scientifique après 3 rencontres (Paris 2016, Lisbonne 2017, Paris 2018) axées sur les espaces livresques et de faire un point sur les ouvrages en cours résultant des colloques ou en lien direct avec cet agenda de recherches (en particulier des transcriptions de bibliothèques confisquées par l’Inquisition, de manuscrits de catalogues de bibliothèques). Le choix de São Paulo (et de la Bibliothèque Brasiliana, instituée via des legs et des mécénats par José et Guida Mindlin qui ont réuni la plus importante et célèbre brasiliana d’Amérique Latine) n’est évidemment pas anodin. Carlos Zeron, professeur d’histoire, est l’actuel directeur de la bibliothèque Brasiliana ; Adma Muhana est professeure de lettres : ils sont tous deux enseignants-chercheurs à l’Université de São Paulo et font partie de notre projet Républiques des Lettres. Iris Kantor, professeure de géographie de São Paulo, se joint maintenant au projet.Invités depuis 2016 mais ayant dû décliné l’invitation en raison d’agenda surchargés, le professeur Roger Chartier du collège de France, et le professeur Fernando Bouza (Complutense de Madrid), tous deux des spécialistes du livre, sont dorénavant associés au projet.Le souci de dialogue entre institutions et collègues de différents pays et disciplines est visible dans le montage du colloque qui unit autour d’une thématique, déclinée par pans sur 3 journées, 1 collègue français, 1 collègue brésilien, 1 collègue « autre » et des doctorants de lettres, d’histoire, de géographie, d’histoire culturelle.