- Aude, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis une humoriste d’une trentaine d’années originaire d’un petit village de Seine-et-Marne, je suis aussi autrice de livres d’humour (La Musardine) et ancienne chroniqueuse radio (Vivre FM), j’espère refaire des chronique ailleurs bientôt ! Je suis une ancienne élève de La Sorbonne Nouvelle, édition 2008/2009, je n’y ai été qu’une année en licence 3 Information Communication, pile-poil pendant les mouvements de grèves universitaires, donc je ne peux pas dire que je suis beaucoup venue en fin d’année !
J’ai ensuite terminé mes études dans l’édition et j’ai travaillé dans le livre illustré, la BD, la non fiction (Delcourt, Albin Michel, Eyrolles). Aude Alisque est un pseudonyme.
- Comment et depuis quand êtes-vous venue au stand up ?
Je fais du stand-up depuis 2017, j’ai commencé tout doucement, par un atelier, des premières scènes, j’ai aussi pris des cours du soir pendant une année pour vaincre ma peur de la scène, et mieux comprendre comment tout cela marche. Parce qu’à la base, je suis pas la rigolote du groupe la plus vocale, je suis discrète et réservée, donc c’était tout sauf naturel pour moi d’aller sur scène !
J’ai passé le pas après avoir participé à une soirée d’écriture érotique (j’avais déjà écrit 2-3 nouvelles érotiques pour la Musardine). Dans ce genre de soirée, des petits groupes devaient écrire un texte sous contrainte avant de le présenter à l’ensemble des participants. C’était en général plus amusant qu’érotique. Je me suis amusée, avec mon groupe, à écrire un texte un peu idiot, auquel j’avais ajouté des petites blagues. A été décidé que c’est moi qui allait le lire. Je l’ai fait, et j’ai provoqué une vague de rire qui m’a mise dans un état second. J’en ai ensuite parlé à des amis qui m’ont fait connaître les scènes de stand-up parisiennes et m’ont poussée à tenter ma chance. Au début, je pensais juste occuper un peu mon temps, et c’est devenu de plus en plus sérieux. Je crois que j’ai toujours eu cette envie au fond de la tête. Quand j’étais petite, je voulais être « comique », j’ai voulu être comédienne, mais comme je ne viens pas du tout de ce genre de milieu, et qu’on m’a beaucoup répété que c’était une voie très compliquée, je n’en ai rien fait, jusqu’à ce que ça me rattrape.
- Quels sont vos thèmes de prédilection ?
J’aime explorer différents thèmes, comme la dépendance affective, le non-désir d’enfants, le fait d’être gros, les planétariums et l’espace. Globalement, j’aime explorer les petits moments de malaise humain, les comportements gênants… j’aime bien parler de ma timidité, du besoin pathologique d’être aimé, d’être bon public et de rire bêtement à tout, de tous les moments où on ne fait pas exactement ce qu’on devrait faire.
- Où pouvons-nous aller vous voir en ce moment ?
Je serai cet été au Théâtre du Marais, les mercredis à 21h (juillet et août), avec un tout nouveau spectacle qui s’appelle « Gravité », je serai aussi à Avignon les 18 et 19 juillet. Je rejouerai le spectacle à la rentrée aussi, mais je n’ai pas encore fixé de dates, tout sera sur mes réseaux sociaux !
- Un petit mot sur votre spectacle à la Sorbonne Nouvelle ?
Comme je viens pour une occasion particulière, je vais proposer mon univers, un peu de mon spectacle adapté à la situation, au lieu, et à la soirée. Dès qu’on sort du cadre strict du comedy club ou du théâtre, c’est toujours l’occasion de faire marcher sa créativité !
- Un conseil à donner aux étudiant.es de la Sorbonne Nouvelle ?
Il n’est jamais trop tard pour trouver sa voie, et se tromper, et en trouver une autre. J’ai été une étudiante qui a beaucoup bifurqué, j’ai mis du temps à me trouver, et même quand j’ai cru être sur les bons rails, j’ai changé de direction. Les études, c’est le moment idéal pour faire plein de découvertes sur soi et tout ce qu’il y autour, donc prenez tout ce qu’il y a à prendre !
J’en ai une mais je vais la raconter jeudi, cela serait gâcher !
Mais ça parle de maison d’édition parisienne et d'une paupière d’Eric Zemmour.
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