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Apollinaire, le religieux et le sacré

du 2 septembre 2016 au 3 septembre 2016

Organisateur : Marie-Paule Berranger et Daniel Delbreil - UMR 7172 - Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (THALIM)

Présentation


Né à Rome, Apollinaire a été élevé par sa mère dans la religion chrétienne. Grâce à ses études dans un collège religieux à Monaco, il a acquis une très bonne connaissance des Saintes Ecritures qui vont devenir, quand il aura perdu la foi, un réservoir inépuisable d’images et d’histoires fabuleuses, tout comme les mythologies antiques. .Son œuvre portera toujours l’empreinte de la religion catholique, de ses dogmes et de ses rituels. De son personnel aussi, car nombreux sont les personnages religieux, du pape au simple prêtre, qui traversent ses poèmes ou ses contes. Apollinaire respecte les convictions des croyants sincères mais s’intéresse aussi aux formes dégradées du religieux comme les superstitions et surtout à ceux qui vivent en marge de la loi religieuse, ou la défient comme les hérétiques. Il porte également une grande attention à d’autres religions comme le judaïsme ou même à l’Eglise des Mormons en Amérique ; La religion chrétienne fait partie de sa culture, de ses références permanentes en tant qu’écrivain mais elle ne gouverne pas sa vie d’homme. Il connaît inévitablement des interrogations – voire des angoisses - métaphysiques mais il ne cherche manifestement pas de réponses dans les religions révélées. Il n’hésite pas à se tourner vers ceux, devins et prophètes véritables, ou bien imposteurs, qui semblent en mesure de percer les mystères des « destins impénétrables ».

S’il ne croit plus en Dieu, il conserve néanmoins la foi en sa mission de poète et dans le caractère sacré de la parole poétique. Apollinaire s’inscrit de façon très particulière dans le courant spiritualiste et dans le mysticisme esthétique qui anime notamment le Symbolisme à la fin du 19ème siècle. C’est par le langage, par la Création que le poète peut vaincre la mort, assurer son salut et se diviniser : pour Apollinaire, « La parole est soudaine et c’est un Dieu qui tremble ».


Type :
Colloque / Journée d'étude

mise à jour le 28 juillet 2016


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