Performance Tupiland em Paris de Thiago Cóstackz
Jeudi 21/10 à 17h30 Patio de la Maison de la Recherche


Organisation : Brigitte Thiérion (Crepal), Egidia Souto (Crepal)

Programme
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Présentation

Crédits photo  : Desde 1500 (© Thiago Cóstackz)

Face aux conséquences négatives de la modernité introduite par le développement d’une économie néo-libérale, les peuples originaires des Amériques mettent en avant un discours éthique visant à défendre le droit à un style de vie qui privilégie un rapport harmonieux au territoire, « la terre-mère » dans l’exercice du quotidien, à une échèle locale, mais aussi mondiale, pour proposer un modèle inspiré par une manière d’être et de penser le monde comme un organisme vivant et inspirant, comme le défendent des penseurs comme Ailton Krenak ou Davi Kopenawa au Brésil.

Les effets dévastateurs de la pollution sur les paysages et les hommes, du Nord au Sud du globe ; les bouleversements induits par le réchauffement climatique sur les écosystèmes, la biodiversité, les économies et la santé mettent en péril la permanence de l’Homme sur la terre à plus ou moins brève échéance.

Ces problématiques rencontrent une résonance particulière auprès des peuples amérindiens qui luttent pour le droit de disposer d’un territoire et sont sans cesse menacés par l’expansion de l’agro-négoce, et le développement de projets énergétiques et miniers qui portent atteinte à l’intégrité de leurs communautés. L’urgence d’une réflexion critique, porteuse d’une autre cosmovision, s’impose à leurs yeux comme une priorité absolue.

Ces thématiques seront abordées les 21 et 22 octobre 2021 au cours d’une journée d’études intégrée au sous-axe 1 : « Histoire, condition et devenir des peuples « amérindiens » et « autochtones » dans les Amériques » développé dans l’axe 2 des lignes de recherche du CREPAL : « Circulations : hommes, textes et objets ».

Cette réflexion nourrit la trajectoire d’artistes, acteurs et producteurs de discours engagés dans une démarche associant activisme environnemental, prise de conscience de l’ethnicité et préservation du patrimoine.

Leurs œuvres explorent diverses facettes telles que :
-  L’écriture ou la réécriture de l’histoire dans une perspective décoloniale ;
-  La relation aux savoirs : de la science occidentale aux savoirs traditionnels ;
-  Une démarche écologique et la défense des territoires ancestraux ;
-  La recherche d’une alternative politique au néo-libéralisme ;
-  Le rapport entre le patrimoine hérité et l’insertion dans la modernité ;
-  La préservation et la restauration du patrimoine culturel et linguistique ;
-  Les connexions entre des espaces et des temporalités diverses.

À la croisée de plusieurs disciplines, l’art intègre une dimension pédagogique et dénonciatrice. Il constitue un outil de médiation et de résistance au service d’un processus d’ethnogenèse.

Les tables rondes étalées sur les 2 journées seront organisées de manière bimodale. Elles accueilleront l’artiste et activiste environnemental potiguara Thiago Cóstackz ; ainsi que l’artiste et activiste, représentante en 2019 des droits des femmes indigènes à l’ONU, Glicéria Tupinambá.

Participation de chercheurs brésiliens et français : Université Fédérale de Campina Grande (UFCG), Université de l’État de Bahia (UNEB) ; Université Fédérale de Bahia (UFBA) ; membres et représentants de musées.

Comité scientifique
Pascale de Robert (Paloc - IRD/ MNHN (France))
Juciene Ricarte Apolinário (UFCG / CHAM - CREPAL)
Felipe Milanez Pereira (UFBA)
Leliana Santos de Sousa (UNEB)