Organisation : Cécile Camart, Térésa Faucon et Cécile Schenck

Présentation

Ces journées voudraient ouvrir une réflexion pluridisciplinaire sur les formes et les espaces de l’exposition tels qu’ils se réinventent dans les champs de l’art contemporain, du cinéma, de la danse, de la performance et du théâtre, tout comme ils s’immiscent désormais dans les médias sous la forme de récits ou de scénarios susceptibles d’être activés voire scénographiés par leurs usagers, lecteurs, auditeurs, visiteurs et spectateurs. Ces réflexions prendront la forme de dialogues croisés avec les pratiques des artistes et des professionnels en charge de la programmation dans différents domaines de la création contemporaine. Les formats très variables de l’exposition qui se déclinent aujourd’hui ne cessent d’interroger l’avènement de l’œuvre et le moment précis où celle-ci « a lieu ». Au-delà du champ de l’art stricto sensu, ces nouveaux périmètres manifestent la profonde mutation des conditions de visibilité des objets, des gestes, des discours, au sein d’une stratégie d’indistinction volontaire entre ce qui relève tout à la fois de la séance, du concert et de l’énoncé performatif. Peut-on situer les scènes de l’exposition aujourd’hui ? L’acte d’exposer connaît-il des instances hybrides, des régimes de mise en vue, de monstration, qui opèrent par l’entremise d’un détournement des cadres et des espaces de création ? L’exposition est-elle un média, un médium, un milieu, un environnement, une ambiance, ou faut-il préférer le concept d’édition, dans une acception élargie qui distribuerait les gestes du collectionneur, du sampleur, du monteur ou de l’instrumentiste ?