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du 21 juin 2010 au 26 juin 2010
Colloque international
Lieux : Cnam - 61 rue du Landy, Saint Denis - RER B « La Plaine Stade de France)
Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine, 28 rue Saint Guillaume, Paris 7ème
Organisateurs : L'institut des hautes études de l'Amérique latine (IHEAL), l'institut des études politiques de Paris (Science Po) et le conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Contact : bruno_muxagato@hotmail.fr
Affiche de la journée du 25 juin 2010 [PDF - 178 Ko]
Présentation
L'institut des hautes études de l'Amérique latine (IHEAL), l'institut des études politiques de Paris (Science Po) et le conservatoire national des arts et métiers (CNAM) organisent un colloque international pluridisciplinaire à l'occasion du Bicentenaire des indépendances en Amérique latine.
Dans le cadre du Bicentenaire, l'objectif principal de cette semaine thématique est de faire dans un premier temps une présentation historique générale du monde latino-américain afin de toucher un public large et varié (trois premiers jours au CNAM). Dans un second temps, la journée du 25 juin s'interrogera sur les enjeux contemporains de la commémoration des indépendances. Cet événement est l'occasion de proposer une réflexion de fond sur les problématiques actuelles du sous-continent. Il s'agit donc d'ouvrir un espace de réflexion sur le légat de cet important événement historique et sa signification contemporaine, avec la participation d'intellectuels et chercheurs de différents horizons.
Le Bicentenaire se célébrera dans un scénario contemporain complexe, jalonné par des différences politiques nettes entre les gouvernements de plusieurs pays et par la fragmentation des processus d'intégration régionale et subrégionale. De plus, ces commémorations ont lieu dans le contexte de la crise économique mondiale et des impacts que celle-ci a pu engendrer dans la région. Les célébrations du Bicentenaire des indépendances sont l'occasion pour les différents acteurs de confronter leurs racines historiques, leurs problématiques du présent, les défis du futur dans une planète de plus en plus interdépendante et mondialisée. Sur la base de la richesse historique et sociale de l'Amérique latine, différents pays de la région (Bolivie, Equateur, Mexique, Venezuela, Colombie, Chili et Argentine) ont décidé de créer le « Groupe Bicentenaire », afin de célébrer le début des processus d'indépendance en prévoyant des programmes nationaux et des activités communes. En France, le ministère des Affaires étrangères et européennes a décidé qu'un certain nombre de manifestations liées au Bicentenaire pourront bénéficier d'une labellisation sous le titre : « France/Amérique latine, 200 ans d'histoire et de culture partagées ».
C'est dans ce regain d'intérêt pour l'Amérique latine que s'inscrit l'initiative de cette semaine commémorative afin d'établir un dialogue transnational sur l'état des lieux de la région. Pour mener à bien cette réflexion, plusieurs perspectives seront envisagées : rétrospectives historiques, questions politiques, thèmes sociaux, économiques et culturels.
L'histoire précolombienne est essentiellement celle des civilisations Maya, Inca, et Aztèque. L'arrivée des conquistadors ibériques, et des maladies infectieuses qu'ils ont amenées, engendra l'effondrement des empires locaux, au profit de la colonisation hispano-portugaise. Il y a deux cent ans, dans les colonies espagnoles d'Amérique, se sont mis en place les processus de lutte pour l'indépendance. Ce sont les idées révolutionnaires françaises et américaines qui encouragèrent cette quête émancipatrice. En 1809, se sont instaurés des mouvements révolutionnaires à Chuquisaca, La Paz et Quito. Les premières juntes et gouvernements autonomes ont alors vu le jour. En 1810, continuèrent de nouvelles rebellions à Mexico, Caracas, Santa Fe de Bogota, Santiago du Chili et Buenos Aires. Ces événements initièrent les processus d'indépendance des pays qui sont aujourd'hui la Bolivie, l'Equateur, le Mexique, le Venezuela, la Colombie, le Chili et l'Argentine. Les grands « libérateurs » Simón Bolívar et José de San Martín n'ayant pas réussi à conserver une entité latino-américaine unie, la région est alors convoitée par les Européens. Le XXe siècle est dominé par le poids des États-Unis, tandis que le XXIe siècle s'amorce avec la volonté réitérée d'unité et d'affirmation nouvelle.
L'Amérique latine contemporaine est l'héritière des luttes d'il y a deux cents ans. Mais l'Amérique latine est aussi le fruit de la construction de son propre présent. La région a ainsi initié un nouveau cycle dans son histoire en mettant en avant de vieux idéaux : démocratie, souveraineté, égalité, progrès, humanisme, solidarité et intégration.
La décennie actuelle est celle d'arrivée au pouvoir, par les urnes, de nouveaux dirigeants prenant davantage en compte les aspirations sociales des populations et mettant en place des politiques sociales originales. Ce renouvellement substantiel des élites politiques a redonné le goût de la politique à des couches de la population auparavant marginalisées. Il a permis à des femmes, des dirigeants syndicaux, des métis, des Indiens, des représentants de catégories de populations longtemps exclues de la sphère politique, de porter au sommet de l'État les revendications de populations ayant longtemps souffert de leur marginalisation.
Les formes agressives et violentes du capitalisme globalisé trouvent des résistances inédites. Dans plusieurs pays on assiste au refus du modèle néolibéral imposé par les organisations financières internationales. Partout on observe une volonté de construire des sociétés plus justes, moins inégales, plus démocratiques, jouissant d'une plus grande autonomie et d'une identité pour élaborer leur présent et leur futur.
mise à jour le 14 juin 2010