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Rencontre avec Laurent Laget, Diplômé de l'ESIT

le 7 janvier 2011

Rencontre avec Laurent Laget, Diplômé de l'ESIT en 2008 en traduction technique, économique et éditoriale français, italien, anglais.

Laurent Laget
Laurent Laget, pourriez-vous vous présenter ?
« Mon début de parcours est un peu atypique : après un bac scientifique, j'ai commencé l'université en mathématiques et informatique (MIAS). Peu satisfait de mon choix, je me suis réorienté dès la première année en LEA anglais-italien à la Sorbonne Nouvelle.Après avoir rattrapé mon retard et validé mon DEUG, j'ai eu la chance de pouvoir profiter du programme européen Erasmus pour partir 9 mois à Rome,toujours en partenariat avec l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris3.
À mon retour d'Italie, ma licence en poche, j'ai passé l'examen de l'École Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs (ESIT). J'ai intégré l'école en année préparatoire, ce qui était à l'époque l'équivalent de la Licence 3 et devait préparer à la spécialisation du cursus (elle a aujourd'hui disparu avec la réforme LMD). J'ai ensuite continué mon chemin jusqu'au diplôme de Master 2 professionnel délivré par l'ESIT.
Après une première expérience de traducteur salarié, je suis aujourd'hui libéral. »

Après vos études en LEA à la Sorbonne Nouvelle, pourquoi avoir choisi l'ESIT ?
« Durant mes premières années universitaires, je ne connaissais l'ESIT que de nom. C'est lors de mes études en Italie que j'ai réellement décidé de passer les concours. Je le dois à l'une de mes enseignantes de traduction à Rome. Elle était traductrice externe pour le Parlement européen et connaissait bien l'ESIT. Elle savait que c'était un passeport pour les organisations internationales, et, voyant que j'étais intéressé par le métier, elle m'a conseillé de m'y inscrire.
Aujourd'hui, je ne regrette absolument pas ce choix. L'ESIT, à travers sa formation et son réseau professionnel, m'a ouvert de nombreuses portes. »
 

Vous êtes parti une année en échange ERASMUS, quel en est à votre avis le bénéfice, conseillez-vous aux étudiants de solliciter un tel échange ?
« Outre cette rencontre qui m'a permis d'intégrer l'ESIT, le programme Erasmus m'a avant tout permis de renforcer mes langues, et pas seulement l'italien, puisque l'on côtoie des étudiants venant de toute l'Europe. Cet échange m'a également permis de voir les différences culturelles relativement profondes qui séparent deux pays aussi proches. Je pense avoir acquis une maturité et une aisance en langue qui m'ont beaucoup aidé pour la suite de mon parcours.
De plus, vivre à Rome est une expérience incomparable. Et c'est là-bas que j'ai rencontré ma femme. »

Vous travaillez depuis un peu plus de deux ans, quel regard portez-vous sur ces deux premières années professionnelles ? Ce métier correspond-il à vos attentes?
« Comme je le disais, j'ai commencé par un premier contrat en tant que salarié, avant même la fin du diplôme. Je travaillais pour un ministère à l'occasion de la Présidence Française de l'Union européenne. À la fin de ce contrat, je me suis lancé en indépendant,un peu à contrepied. De prime abord, l'insécurité financière d'un métier libéral peut être intimidante, mais avec le recul, c'est probablement la façon la plus enrichissante de travailler. On a l'opportunité de choisir nos clients,nos horaires, notre organisation, sans hiérarchie pour surveiller notre travail. Il y a bien sûr quelques contraintes, mais qui, à mon sens, son largement compensées par les bénéfices.
Quant au métier en lui-même, il me passionne autant qu'au premier jour,probablement parce que chaque jour est justement différent. Dans une même semaine, il m'est arrivé de travailler sur une nouvelle de science-fiction, des résumés de matchs de Ligue des Champions, la connectivité écologique, un article de cinéma et un livre sur le diabète. Je ne connais pas d'autre métier qui laisse une telle liberté! »

Vous êtes très actif au sein de l'association des anciens, quel rôle accordez-vous à ce type d'association ?
« Déjà durant mes études à l'ESIT, j'avais pris part à la junior entreprise Lingua ESIT, une sorte d'agence de traduction au sein de l'ESIT gérée par les étudiants, pour les étudiants. Cette expérience avait été particulièrement enrichissante pour découvrir certains aspects du métier qui n'étaient pas abordés en cours, comme les relations clients, la négociation, la tenue des comptes, etc. Dès l'obtention de mon diplôme, je me suis inscrit à l'association des anciens élèves (AAE-ESIT), afin de garder le contact avec l'école, mais aussi de bénéficier des services proposés, comme la diffusion d'offres d'emploi ou l'annuaire de traducteurs.
Lorsque je me suis lancé en tant qu'indépendant, j'ai décidé de m'impliquer directement dans l'association. Je craignais qu'en travaillant à domicile, je ne m'isole du monde extérieur. C'est comme cela que je suis devenu secrétaire adjoint, puis trésorier de l'association. C'était également une manière de remercier l'AAE et de continuer à faire vivre l'association.
Ce type d'association est vraiment précieux pour aider les jeunes diplômés à réussir leur entrée dans le monde professionnel. L'AAE m'a donné accès à de nombreuses informations et m'a permis d'asseoir ma position professionnelle. »

Quel conseil souhaitez-vous prodiguer aux étudiants de la Sorbonne Nouvelle?
« Je leur conseillerais de ne pas avoir peur de considérer tous les modes d'exercices d'un métier, et de ne pas oublier que le salariat n'est pas nécessairement le but absolu. Le télétravail, par exemple, présente de très nombreux avantages et permet un confort de vie incomparable. »


Type :
Portrait

mise à jour le 11 octobre 2012


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